Par Reagan Bin Kakani
Ces violences, à en croire le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha), auraient occasionné le déplacement de plus de 71 000 personnes de la zone de Katsiru en direction des localités de Nyarubande, Kihondo, Nyanzale et autres. Parmi ces déplacés, environ 32 000 personnes arrivées dans zone entre novembre 2023 et janvier 2024 ont été contraintes de se déplacer à nouveau.
Sur terrain, à part Ocha, nombreuses organisations et de partenaires humanitaires sont présents notamment à Kiwanja et dans le Bwito. Il s’agit, entre autres, Msf, Heks Epr, World Relief, Solidarité Internationale, Concern Worldwide, World Vision, Acf pour les Ongs internationales, avec l’appui de quelques organisations nationales partenaires (Aof, Cederu, Femisa).
« La nourriture, les soins de santé primaires et les abris font partie des besoins prioritaires », insiste ce département du Secrétariat de l’Organisation des Nations unies (Onu) s’occupant des affaires humanitaires dans son dernier rapport du 13 février.
Les acteurs humanitaires contactés par Ocha signalent l’arrivée continue des personnes déplacées dans la zone de santé de Kibirizi, « exacerbant ainsi la situation humanitaire déjà désastreuse dans la zone ».
Une mission d’évaluation rapide effectuée du 29 janvier au 05 février par les humanitaires dans la zone a recensé environ 188 000 personnes déplacées dans plusieurs localités du groupement Kanyabayonga avec des besoins urgents.
Ces personnes ont fui les affrontements armés dans les chefferies de Bwito (Rutshuru) et Bashali (Masisi) entre octobre 2023 et début février. Toutes, selon la même source, ont besoin en urgence de l’assistance, notamment la nourriture, les articles ménagers essentiels et les soins de santé.