Par Sandra Embollo
Les trois voisins du Sahel dirigés par la junte ont annoncé conjointement en janvier qu’ils quitteraient la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), composée de 15 membres, qui a cherché à les persuader de reconsidérer leur décision.
Le Burkina Faso a annoncé plus tôt ce mois-ci qu’il déployait de nouveaux passeports sans le logo de la Cedeao. “Dans les prochains jours, un nouveau passeport biométrique de l’AES (Alliance des Etats du Sahel) sera mis en circulation dans le but d’harmoniser les documents de voyage dans notre espace commun et de faciliter la mobilité de nos citoyens à travers le monde”, chef de la junte malienne Assimi Goita l’a annoncé dimanche soir.
Il s’est exprimé en amont d’une réunion lundi entre les ministres des Affaires étrangères des trois pays à l’occasion de l’anniversaire de la décision de former leur propre alliance. Goita a également déclaré qu’ils envisageaient de lancer un canal d’information partagé “afin de promouvoir une diffusion harmonieuse de l’information dans nos trois Etats”. La Cedeao a averti que le retrait des trois pays porterait atteinte à la liberté de mouvement et au marché commun des 400 millions de personnes vivant dans ce bloc vieux de 49 ans.
Leur départ intervient alors que leurs armées combattent des groupes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique, dont les insurrections ont déstabilisé la région au cours de la dernière décennie et menacent de déborder sur les États côtiers d’Afrique de l’Ouest.