Par Joseph OLINGA N.
La polémique autour de l’absence et l’état de santé du chef de l’État camerounais prend des proportions inattendues. Selon les principaux analystes financiers internationaux, la situation est à l’origine de la chute des obligations en Dollars sur les principaux marchés financiers.
Chute continue
Bloomberg Africa souligne à ce propos que “les obligations en Dollars du Cameroun ont chuté d’un tiers.” A l’unisson, les informations relayées par les différents analystes indiquent que cette chute s’est accentuée avec les sorties des différents membres du gouvernement et autres cadres du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) au pouvoir.
Les principaux marchés financiers émettent des réserves, depuis quelques jours, sur l’état de santé du chef de l’État camerounais. Une situation qui, soutient Bloomberg a
“soulevé des inquiétudes au sujet d’une potentielle bataille de succession au Cameroun.”
Insolvabilité
Le Financial Time révèle que
“en insistant sur le fait que “le président n’est pas mort” sans apporter une preuve formelle, le gouvernement a renforcé la spéculation sur la situation du Cameroun sur les places financières internationales.”
En clair, le manque de clarification sur l’état de santé du chef de l’État camerounais a considérablement amoindri la capacité du pays a emprunter de l’argent auprès des bailleurs de fonds et autres partenaires bilatéraux du Cameroun. La situation est telle que analystes et experts financiers craignent que “l’insolvabilité” du pays ne soit à l’origine d’une situation d’instabilité politique.
Communications incohérentes
La frilosité observée autour des obligations camerounaises en Dollars a été renforcé par les communications “incohérentes et non convaincantes” du directeur du cabinet civil de la présidence de la République, du ministre de la communication, porte-parole du gouvernement ainsi que celles des ministres du travail et son collègue de l’enseignement supérieur. Des personnalités cadres du Rdpc. Des communications dont la brouille a été renforcé par l’interdiction d’évoquer le sujet et les promesses de “représailles” annoncée par le ministre de l’administration territoriale contre les journalistes et les internautes s’intéressant ou interrogeant l’état de santé du chef de l’État camerounais, Paul Biya.