Par Léopold DASSI NDJIDJOU
Tomaïno Ndam Njoya est représentée à la cérémonie par le maire de Massangam Aboubakar Mfopou. La journée marathon qui est le point d’orgue d’une série d’activités initiées en amont dans la cadre de la Jifr, se déroule en deux grandes phases. La première est sanitaire.
A cet effet, la présidente du Syndicat des communes du Noun, Tomaïno Ndam Njoya a mobilisé deux équipes de médecins pour la sensibilisation des femmes, et surtout pour le dépistage gratuit des cancers du sein et de l’utérus, deux tueurs redoutés par les femmes. Beaucoup de femmes ont ainsi profité de l’occasion pour avoir une idée de leur situation sanitaire. « Octobre rose » qui a vu le jour en France en 1985 est une initiative qui vise à avertir le public sur les dangers du cancer du sein et de l’utérus, d’où la nécessité d’un dépistage précoce. La deuxième cadence de la journée a consisté en une foire des productions agricoles de femmes rurales venues des neuf arrondissements du département du Noun. Elles étaient représentées à Malantouen par les présidentes des amicales des différentes associations Pouakone et les présidentes des différentes associations féminines.
« Au nom de l’honorable Tomaïno Ndam Njoya, présidente du Syndicat des communes du Noun, Coordinatrice de la Fédération Pouakone unie, porte-parole des délégués du Noun au Conseil régional de l’Ouest, maire de la prestigieuse commune de Foumban, l’honneur me revient de prendre la parole du haut de cette tribune à cette occasion solennelle qui marque la célébration des festivités de la 28ème édition de la Jifr dans la cité des palmiers qu’est Malantouen ».
a lancé d’emblée le représentant Aboubakar Mfopou, avant de transmettre au nom de la présidente, ses félicitations aux femmes de la commune de Njimom qui aux termes de la visite et de la notation des différents stands par un jury constitué, est arrivée en tête du concours.
En deuxième place, les femmes de Malantouen sont présentes. « Femmes du Noun, estimez-vous heureuses car vous êtes les mères de l’humanité. C’est également vous qui êtes la cheville ouvrière de chaque famille. Dans les foyers, c’est vous ! Dans les familles, c’est toujours vous ! Au champ, c’est vous ! Le commerce, c’est encore vous », a lancé le maire sous les cris et youyous. En se joignant aux millions des femmes du monde, cette célébration offre l’occasion de revaloriser la femme rurale du Noun en général et de Malantouen en particulier.
Les challenges
Le rôle de celles-ci dans le domaine de l’agriculture et la sécurité alimentaire n’est plus à démontrer. Ces femmes représentent 43% de la main d’œuvre agricole mondiale et transforment 80% de produits agricoles en Afrique. Par ailleurs, cette célébration est un véritable moment de questionnements, d’échanges et de convivialité. C’est dans cette optique que les dynamiques femmes du département du Noun ont, au cours de cette semaine, montré de quoi elles sont capables. Elles sont effectivement capables et déterminées à exercer tout genre d’activités comme on peut le constater à travers les différentes expositions. Les produits exposés ici à Malantouen ont été cultivés et fabriqués par les femmes rurales. Contrairement aux femmes de la zone urbaine, les femmes rurales sont des vraies productrices, des personnes fières de d’être ce qu’elles sont et dévouées. Elles vivent essentiellement de l’agriculture et elles nourrissent le monde au quotidien.
Par ailleurs, elles tiennent malgré les coups qu’elles rencontrent dans l’exercice de cette activité champêtre. Elles sont pour l’essentiel butées aux problèmes d’aléas climatiques ainsi que les problèmes fonciers. Il faut aussi ajouter les difficultés d’accès aux ressources et la participation aux circuits de prise des décisions. « C’est le lieu de vous dire à toutes, bravo ; d’aller de l’avant car c’est vous qui faites la fierté de notre département », a-t-il déclaré avant de remercier l’honorable Tomaïno Ndam Njoya pour les appuis multiformes qu’elle ne cesse d’accorder aux femmes rurales du département. Par ailleurs, toutes les communes qui ont exposé ont reçu un prix de participation. Après Foumbot l’année dernière, voici Njimon sur le podium. Qui pour remporter le prix en 2025 ? Tout comme après Foumban, Malantouen a pris la relève, à qui le tour l’année prochaine ?
