Par Mon’Esse
Une enseignante à l’université camerounaise de Bamenda (Nord-Ouest), Vivian Bongka, est décédée lundi à l’hôpital général de la métropole économique, Douala, à la suite de brûlures à l’acide reçues quelques jours plus tôt de son compagnon, a-t-on appris de source familiale.
Ce drame, selon une organisation non gouvernementale locale, porte à 58 le nombre de féminicides enregistrés dans le pays depuis le début de l’année.
Le phénomène, qui prend de l’ampleur dans le pays depuis bientôt 5 ans, a conduit à la disparition de quelque 60 femmes dans le pays en 2023.
Selon la Commission nationale des droits de l’homme, au moins 130 femmes ont été tuées dans le pays entre 2019 et 2020, la dernière année cité ayant, selon le ministère en charge de la Protection de la femme et de la famille (Minproff), connu 9000 cas de violences notifiées, faites aux femmes.
Mais le même gouvernement ne semble pas encore mesurer l’ampleur de la menace la patronne dudit département, Marie Thérèse Abena Ondoa, ayant juste voici une année émis la volonté de l’avènement d’une loi-cadre portant sur les violences basées sur le genre.
En fin avril 2023, rappelle-t-on, le collectif Stop Féminicide237 avait adressé une lettre au président Paul Biya, lui demandant de «plaider en faveur de la protection des femmes et des enfants contre les violences sexistes.
Il demandait, entre autres, l’adoption d’une loi pour l’élimination de toutes les formes de violences à l’égard des femmes et des filles, mais aussi la mise en place d’un nouveau Code de la famille prenant en compte tous les droits desdits genres.