Par Léopold DASSI NDJIDJOU
A la sortie de l’audience qui a duré plus de deux heures d’horloge, Tomaïno Ndam Njoya a confié à la presse que la Plateforme est venue à Elecam avec deux préoccupations majeures. La première porte sur les questions électorales stricto sensu en directe adéquation avec les prescriptions de l’actuel Code électorale.
« Nous sommes là pour le suivi du processus électoral qui est notre engagement pris depuis le 31 mars 2021 dans le cadre inédit du regroupement des partis politiques qui sont soucieux de la bonne marche du processus électoral au Cameroun », a confié celle qui porte la parole des sept leaders politiques et de la société civile.
Elle a ajouté que depuis la dernière fois que la Plateforme était à Elecam par rapport à l’affichage national des listes, comme le prescrit l’article 80,
« nous avions fait savoir Elecam que nous sommes engagés dans la voie républicaine et donc du respect de la légalité de notre pays ».
Bien plus, elle a indiqué que la Plateforme est venue voir Elecam avec les préoccupations des électeurs camerounais qu’elle a reçues après l’affichage des listes provisoires.
« Nous savons qu’elles sont provisoires. Nous savons que la loi demande que jusqu’au 10 dernier de ce mois, on puisse mener des opérations rectificatives sur ces listes provisoires et faire en sorte que tous les électeurs qui ont des préoccupations puissent se rattraper », a-t-elle dit en s’appuyant sur les dispositions de l’article 78 et suivants du Code électoral.
Elle est allée plus loin en indiquant qu’il y avait des situations qui nécessitaient une rencontre avec l’institution en charge de l’organisation des élections au Cameroun « pour que nous rentrions rassurés en retournant dans nos bases ». Pour aller plus loin, on se souvient qu’en ce temps là, Elecam avait justifié l’invalidation de certaines inscriptions en invoquant les problèmes d’empreintes digitales ou des doublons, entre autres. En deuxième lieu, la porte-parole de la Plateforme a réitéré la mise sur pied d’un Portail web. Elle a affirmé que la Plateforme a demandé à Elecam de l’accompagner pour le lancement des activités de ce portail.
« Une véritable interface de la plateforme où nous devons continuer à sensibiliser, à éduquer et à communiquer sur le processus électoral. En année presque électoral, nous pensons que c’est des objectifs importants qui doivent être soutenus. Nous sommes heureux des échanges francs que nous avons eu et de la disponibilité de Monsieur le Président du Conseil électoral qui nous reçus avec le Directeur général des élections, avec les membres du Conseil électoral »,
a-t-elle précisé avant de souligner que les membres de la Plateforme ont été rassurés qu’Elecam va s’employer malgré toutes les difficultés qui ont été observées, à les corriger pour que les Camerounais qui ont cru qu’ils étaient exclus des listes électorales retrouvent la sérénité avec leur nom sur ces listes à date du 30 décembre comme prescrit la loi électorale. C’est du reste cela qui fait de chacun un citoyen dans la République. Le vote étant le premier devoir citoyen. Il y a lieu d’indiquer que ce portal sera lancé dans les tous prochains jours. C’est là d’une initiative pour la tenue des élections apaisées au Cameroun.