Interviewé par Ilyass Chirac Poumie
Vous êtes entrain de repartir au Cameroun après près de 20 ans d’exil. Comment vous sentez vous ?
Je me sens très bien et très enthousiaste de retrouver ma terre natale après 20 ans de séparation douloureuse avec les miens. Regagner mon pays après deux décennies d’absence , comporte de nombreux ressentiments et frustrations liés à la disparition de ma mère, ma soeur Colette, la maman de mon fils Désiré et le gardien du Palais Royal de Santchou, Daniel, et dont je ne verrai que les tombes…
Le même trouble persiste lorsque me vient l’ idée de quitter mes amis et les pays qui m’ont accueilli pendant mes moments de détresse. Je profite de l’opportunité ici pour remercier immensément tous ceux qui m’ont tendu la main au moment où j’en avais vraiment besoin.
Avez-vous toutes les assurances pour votre sécurité ?
Je n’y pense véritablement pas. Et je n’y ai jamais pensé. Interrompre l’exil pour un homme de ma trempe est un choix que j’assume pleinement. Je suis camerounais, je jouis pleinement de mes droits civiques et politiques. Je n’ai posé aucun acte délictueux, aucun crime au Cameroun. Je tiens par ailleurs à rappeler que avoir des opinions ne devrait plus nécessiter des peurs et des angoisses. Je fais toujours mienne cette recommandation de l’Eternel dans la Bible: Celui qui demeure sous l’abri du Très Haut repose à l’ombre du Tout Puissant. Comme le Roi David en son temps, l’Eternel est mon abri dont je suis certain. Je crois a l’État de droit.
Pourquoi décidez-vous de rentrez à cet instant précis ? Est-ce un appel de Dieu pour sauver les camerounais ?
L’heure est venue pour moi de rentrer auprès des miens à Sanzo dans la plaine des Mbo ou je suis Chef Superieur à l’orée du virage historique de notre destinée. Vingt ans d exil politique est une période assez longue de maturation des idees et un timing emblématique voire mystique, pour répondre présent au rendez-vous avec l’histoire de mes 20 prochaines années. Si vous le percevez comme un appel de Dieu, je serais preneur et alors je veillerais de suivre Dieu et de mettre mes pas dans les pas de Dieu, qui seul est le Seigneur et Sauveur du monde…
Votre appareil politique a-t-il réunis toutes les conditions requises pour vous présenter comme candidat ?
Je n’ai pas encore pensé moi-même à cette préoccupation. Mais si a l’issue de notre congrès, notre parti le Rdmc cherche à présenter un candidat, nos juristes examineront attentivement le Code électoral, le moment venu pour y apporter des réponses appropriées.
A la veille de votre départ? Quel message à l’endroit des Camerounais qui s’apprêtent à vous accueillir?
Je leur dis mon enthousiasme de les revoir et je remercie infiniment par anticipation du fond du coeur, tous les camerounais qui viendraient m’accueillir. Je les rassure que je suis un partisan de la paix et du progrès humain accéléré. Je reste déterminé à faire de mon mieux, pour que le Cameroun soit un pays où chacun pourrait accomplir son rêve et ses success stories. Je vais utiliser mon ingéniosité et mon expertise pour redonner espoir a la jeunesse, aux femmes, aux enfants et aux couches désespérées et marginales selon le plan et la volonté de Dieu.
En tout cas, je ne rentre pas comme je suis parti les mains vides. J’ai des projets reels d industries a réaliser a Sanzo et ailleurs pour donner du travail aux jeunes et aux femmes.
Je rends un hommage appuyé aux modernistes mes compagnons idéologiques qui se battent pour garder la flamme et surtout a ceux parmi eux qui nous ont précédé dans l au-delà, notamment Ferdinand Voma, Pierre Nakassou, honorable Ze Bembe, Puis Ottou, Daniel Nkoa a paris etc.
Welcome my king