Par René Mbarga
Mis à mal, par Maître Pierre Alexis Bayebeck, l’avocat de Émeline Mvogo, la cheffe du centre régional des impôts du Centre, Jean Pierre Amougou Belinga a brillé par une outrecuidance sans précédent ; en quittant précipitamment la barre et la salle d’audience, avant la fin du procès.
Sommé lors de sa cross examination, d’apporter des preuves au tribunal, relativement aux 50 millions de Fcfa versés à Émeline Mvogo pour abroger, une bonne partie de sa dette fiscale, le patron de Vision 4 s’est contenté de quelques paroles en l’air.
” Il se dégage des déclarations du plaignant, une situation atypique d’un incendiaire qui crie oh incendie ! Si tant est, qu’on puisse imaginer qu’il y ait corruption active, c’est à dire, que c’est lui qui met l’incendie et il est le premier à crier, oh incendie ! Mais comme vous avez pu suivre les débats, nous sommes restés sur notre soif. C’est uniquement des déclarations, des affirmations. Affirmer n’est pas prouver. C’est un grand principe de droit. Il n y a pas de témoin oculaire, il n y a plus de décharge, comme ils l’ont prétendu. Et vous avez vu quand ils ont fait le ramdam médiatique, quand ils ont pollué en quelque sorte l’espace médiatique en peignant ma cliente comme étant celle qui avait bénéficié de 50 millions de Fcfa“.
a exposé Me. Bayebeck.
Plus loin, l’avocat de la défense a inferé, que Jean Pierre Amougou Belinga a mené l’opinion en bateau, en alléguant que toutes les transactions financières avec dame Émeline Mvogo avaient été filmées par les caméras de surveillance de son bureau.
Plus grave, dans un reportage consacré sur le sujet, après la mise en détention provisoire de dame Mvogo; un journaliste de la chaîne Vision 4 avait explicitement admis que la cheffe du centre régional des impôts du Centre avait remis la décharge d’un acompte de 50 millions de Fcfa à Jean Pierre Amougou Belinga; document que le concerné n’a pu produire. Se contentant plutôt de clamer qu’il s’agit d’une”mafia”. Rebondissant sur le propos de l’accusateur, Me Pierre Alexis Bayebeck a inferé que :
“C’était de la mafia. Comme pour dire que dans la mafia il n y a pas de preuves. Or la justice n’est pas la justice de la mafia. Ici la justice est transparente“.
Furieux après ce énième coup de boutoir de l’homme de robe ; Jean Pierre Amougou Belinga a brûlé la politesse en quittant la barre et le prétoire. Attitude jugée outrageante à l’égard de l’institution judiciaire, malgré le renvoi de la cause au 09 décembre prochain.