Par Arlette Akoumou Nga
Le président russe, Vladimir Poutine, et le chancelier allemand Olaf Scholz, se sont entretenus par téléphone le 2 décembre. Au cours de cette conversation, les deux hommes ont fait valoir leurs points de vue concernant la situation en Ukraine. Le chef d’Etat russe a notamment fustigé, selon un communiqué mis en ligne par le site de la présidence, «la politique destructrice des Etats occidentaux, dont l’Allemagne, qui fournissent des armes au régime de Kiev et assurent la formation des militaires ukrainiens» et qui, selon lui, «incitent Kiev à rejeter complètement toute idée de négociation» de paix. Vladimir Poutine appelle l’Allemagne à «reconsidérer sa politique sur les événements en Ukraine»
«De plus, elles encouragent les nationalistes ukrainiens radicaux à commettre de plus en plus de crimes sanglants contre les civils»
a-t-il encore ajouté, selon le document.
Vladimir Poutine a également appelé «appelé la partie allemande à reconsidérer sa politique sur les événements en Ukraine», faisant valoir que «les forces armées russes [s’étaient] longtemps abstenues de frapper certaines cibles sur le territoire ukrainien, mais qu’elles [avaient] été inévitablement contraintes de réagir aux attaques provocatrices de Kiev contre l’infrastructure civile russe, notamment contre le pont de Crimée et des installations énergétiques».
Dans un communiqué rendu public par le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Hebestreit, il est expliqué que le chancelier «a insisté auprès du président russe pour qu’une solution diplomatique soit trouvée le plus rapidement possible, ce qui implique le retrait des troupes russes».
Il a également condamné «les attaques aériennes russes contre les infrastructures civiles en Ukraine et souligné la détermination de l’Allemagne à aider l’Ukraine à assurer sa capacité de défense contre l’agression russe». Enfin, selon les deux documents, Vladimir Poutine et Olaf Scholz ont abordé la question de la mise en œuvre des accords d’Istanbul du 22 juillet sur l’exportation de céréales ukrainiennes depuis les ports de la mer Noire et le déblocage de l’exportation de denrées alimentaires et d’engrais russes.
Cet accord a été reconduit le 17 novembre pour les quatre mois d’hiver.