Par René Mbarga
En garde à vue, au groupement territorial de gendarmerie du Mfoundi depuis une dizaine de jours, la succession du commissaire divisionnaire Léopold Maxime Eko Eko est une question de temps. Éclaboussé par l’assassinat du journaliste Martinez Zogo, ce polygame de trois épouses qui trône à la tête de la principale agence de renseignements du Cameroun depuis Août 2010 fait partie du premier contingent des personnes arrêtées, pour avoir trempé ou cautionné la réalisation de ce crime odieux.
Originaire du département du Nyong et Mfoumou où il vit le jour dans les années 1960, l’ancien directeur des renseignements généraux à la délégation générale à la sûreté nationale, traînait plutôt une bonne réputation lorsqu’il succéda à Bienvenu Obelabout il y a treize ans. Discret et crédité d’états de services élogieux, ce diplômé de l’école nationale supérieure de police de Yaoundé, qui fit plusieurs stages de perfectionnement au KGB russe, avant de décrocher un doctorat en sciences de l’information et de la communication dans une université parisienne ,est un expert en intelligence économique. Nommé par décret présidentiel, alors qu’il se trouvait déjà à la retraite, le concerné avait été préféré à un autre commissaire divisionnaire, le nommé Émile Eko Eko.
Affaire Guérandi Mbara…
Ces dernières années, le nom de Léopold Maxime Eko Eko avait été abondamment cité, aux côtés de James Elong Lobé, une autre grosse légume du contre-espionnage, dans le dossier lié à la disparition de l’ancien capitaine putschiste Guérandi Goulongo Mbara. Plus positivement, le redéploiement stratégique des éléments de la Dgre dans le septentrion en proie aux miliciens de Boko Haram et dans le Noso porte l’estampille de ce baroudeur. Désormais entre le marteau et l’enclume, et alors que son avenir s’écrit désormais en pointillés ; toute possibilité de réhabilitation de Léopold Maxime Eko Eko serait anecdotique.