Par Sandra Embollo avec Afp
C’est le dernier signe en date montrant que la guerre en Ukraine pourrait s’étendre au-delà des frontières du pays: Moscou a été visée ce mardi, à l’aube, par une rare attaque de drones qui ont provoqué des dégâts “mineurs” sur des bâtiments sans faire de victimes, a indiqué le maire de la capitale russe, Sergueï Sobianine.
“Ce matin, à l’aube, une attaque de drones a causé des dégâts mineurs à plusieurs bâtiments. Tous les services d’urgence de la ville sont sur place (…) Personne n’a été sérieusement blessé jusqu’à présent”, a écrit M. Sobianine sur Telegram.
Dans un communiqué, la Russie a accusé l’Ukraine d’avoir commis un acte “terroriste”, affirmant avoir neutralisé l’ensemble des huit appareils utilisés. Plus tard, Vladimir Poutine a encore accusé l’Ukraine de chercher à “terrifier” la population russe, tout en vantant la défense antiaérienne de la capitale, qui a fonctionné de manière “satisfaisante”.
“Le régime de Kiev a choisi (…) de terrifier la Russie, d’intimider les citoyens russes”, a déclaré le président russe dans des déclarations retransmises à la télévision publique russe.
Un mort dans un bombardement ukrainien sur un centre pour déplacés
Mais dans la soirée, le gouverneur de Belgorod Viatcheslav Gladkov a annoncé qu’une personne a été tuée et deux autres blessées dans un bombardement ukrainien sur un centre pour déplacés dans la région frontalière de Belgorod.
Selon lui, les deux blessés sont “dans un état grave en soins intensifs” avec des “blessures pénétrantes à l’abdomen” pour l’un, à la poitrine pour l’autre.
“Les forces armées ukrainiennes ont tiré à l’artillerie sur un centre pour déplacés abritant des civils âgés et des enfants (…) un garde de sécurité a été tué et deux personnes blessées”.
a-t-il indiqué sur Telegram.
Il a accompagné son message de photographies d’un bâtiment endommagé et aux fenêtres détruites, d’un fossé causé par un impact près de la cabine du garde de sécurité, ainsi que d’adultes et enfants en train d’être évacués dans des bus. La région de Belgorod, frontalière de l’Ukraine, a été visée à de multiples reprises par des bombardements ukrainiens, ainsi que par des tentatives d’incursion de groupes armés venus d’Ukraine.
Pas la première attaque en Russie
Moscou et sa région, situées à plus de 1.000 km de l’Ukraine, n’ont été jusqu’à présent que très rarement visées par des drones depuis le début du conflit, même si ce type d’attaque s’est multiplié ailleurs en Russie. Des images diffusées sur les réseaux sociaux ont montré des traces de fumée dans le ciel. Sur d’autres, on peut voir une fenêtre d’un immeuble brisée.
L’attaque par drone de ce mardi matin pourrait être la plus intense contre Moscou depuis que la Russie a envahi l’Ukraine en février de l’année dernière. Début mai, deux drones avaient déjà été abattus au-dessus du Kremlin, le siège du pouvoir russe, lors d’une attaque imputée à l’Ukraine – qui a nié toute implication.
Selon lui, les deux blessés sont “dans un état grave en soins intensifs” avec des “blessures pénétrantes à l’abdomen” pour l’un, à la poitrine pour l’autre. Il a accompagné son message de photographies d’un bâtiment endommagé et aux fenêtres détruites, d’un fossé causé par un impact près de la cabine du garde de sécurité, ainsi que d’adultes et enfants en train d’être évacués dans des bus.