Par Ilyass Chirac Poumie
Cette décision fait suite à plusieurs semaines de tensions diplomatiques entre la France et le Niger, marquées par le refus initial de rappeler l’ambassadeur en chef, malgré les demandes de la junte au pouvoir. Emmanuel Macron l’a annoncé lors d’un entretien télévisé dimanche. L’ambassadeur français à Niamey, Sylvain Itté, reviendrait en France «dans les prochaines heures ».
Le président français a donc finalement cédé à la pression en acceptant le retour de l’ambassadeur français. La situation était devenue intenable, car l’ambassadeur et son équipe se trouvaient dans l’empreinte française sans bénéficier de l’immunité diplomatique, ce qui les rendait vulnérables à une expulsion imminente. Cette décision met fin à une impasse diplomatique et ouvre la voie à une possible normalisation des relations entre la France et le Niger.
En plus du rappel de l’ambassadeur, Emmanuel Macron a annoncé la fin de la coopération militaire entre la France et les autorités de fait du Niger.
« Nous mettons fin à notre coopération militaire au Niger. Les militaires déployés là-bas, eux aussi, rentreront d’ici la fin d’année »,
a promis le chef de l’État français.
Cette décision s’explique par le fait que les autorités nigériennes ne souhaitent plus participer à la lutte contre le terrorisme. Les 1 500 militaires français basés au Niger partiront progressivement, marquant ainsi la fin de la présence française dans ce pays, qui était autrefois un allié clé de la France au Sahel.
Le président français a déclaré que la France se concerterait avec les putschistes nigériens pour garantir un retrait en douceur des troupes françaises. Cette décision soulève des questions sur l’avenir de la lutte antijihadiste au Sahel, alors que la France ne dispose désormais que d’une présence au Tchad. Les relations entre la France et le Niger restent tendues, car la France ne reconnaît pas la légitimité du régime militaire au pouvoir.