Par Sandra Embollo
L’Assemblée nationale va désormais être présidée par un cadre du Pdg, l’ancien parti au pouvoir, Jean-François Ndongou, alors que le Sénat sera présidé par l’opposante Paulette Missambo. Clay Martial Obame Akue, vice-président de la Coalition des Gabonais républicains (Cgr), qui regroupe 27 partis, regrette les choix faits par le président de la transition : « L’ancien parti déchu s’octroie 90 membres dans un paysage qui compte 105 partis politiques. La Cgr prend donc acte de son exclusion, et fera connaitre dans les tous prochains jours sa position.» À 33 ans, Lionel Engonga, qui a fondé l’Ong sos Prisonniers, est quant à lui reconnu pour son engament :
« Je me sens honoré par cette nomination. Mais nous avons tous décrié la gestion du Pdg, donc nous nous étonnons que ces derniers rebondissent encore au Parlement. »
Le président de la transition Oligui Nguema n’a pas tenu sa parole, regrette Abel Mbombe Nzondou, candidat à la dernière élection présidentielle : « Le président du Ctri[Comité pour la transition et la restauration des institutions, Ndlr], après avoir reçu les anciens candidats à l’élection présidentielle, a fait la promesse de faire jouer un rôle à ces acteurs politiques. Il n’a pas respecté sa promesse vis-à-vis des anciens candidats à l’élection présidentielle. »
Yvon Michel Ngoma était aussi candidat à la dernière élection présidentielle. Il admet que tous ne peuvent pas devenir parlementaires. Figure très connue du mouvement associatif, Pepecy Ogouliguendé, de l’Ong Malachie, a quant à elle félicité le président de la transition d’avoir augmenté le nombre de femmes au Parlement, passant ainsi de 15 à 24%.