Par Sandra Embollo
Pendant près d’une semaine des milliers de jeunes se sont rassemblés dans tout le pays, contre le projet de loi de finances publiques au Kenya. Ces derniers affirment que le gouvernement est revenu sur sa promesse de réduire le coût de la vie.
L’administration de William Ruto a défendu son projet de nouvelles taxes, qu’elle juge nécessaire pour relancer l’économie du pays lourdement endetté. Le Kenya ayant enregistré en mai un taux d’inflation de 5.1% sur un an.
La protestation lancée sur les réseaux sociaux a commencé le mardi 18 juin dans la capitale Nairobi, elle s’est ensuite propagée dans tout le pays. Entreprise en grande partie par de jeunes kényans, ils ont ensuite diffusé les manifestations sur les réseaux sociaux.
Un des leaders des protestations a affirmé que le président Ruto devait répondre publiquement à leur lettre de revendications s’il voulait vraiment dialoguer.
Un appel national à la grève a été lancé pour le 25 juin.
Les manifestations se sont déroulées tout au long de la semaine, les rassemblements étaient majoritairement pacifiques.
Toutefois, cinq groupes dont Amnesty International ont dans une déclaration commune affirmé qu’au moins une centaine de manifestants avaient été arrêtés lors d’une répression violente par la police anti-émeute. Deux autres sont morts des suites de leurs blessures à l’hôpital de Nairobi jeudi.