Par Sandra Embollo
C’est un embarrassant téléphone. Un numéro de portable que Carla Bruni-Sarkozy n’a pas reconnu. « C’est possible que ce soit l’ancien numéro de téléphone de mon fils », a-t-elle d’abord éludé, questionnée par un enquêteur de la police judiciaire. « Je ne reconnais pas avoir utilisé ce téléphone […], ça ne peut pas être le mien », a-t-elle insisté.
Elle avait été entendue par les enquêteurs début mai. Carla Bruni-Sarkozy a été mise en examen mardi à Paris dans les investigations sur la rétractation en 2020 de l’intermédiaire Ziad Takieddine, qui accusait son mari d’avoir financé sa campagne présidentielle 2007 avec des fonds libyens, a indiqué une source judiciaire. Nicolas Sarkozy doit être jugé en 2025 avec 12 autres prévenus dans l’affaire principale, et il a également été doublement mis en examen dans le volet de la rétractation de Takieddine.
L’épouse de l’ancien chef de l’État est poursuivie pour recel de subornation de témoin (Ziad Takieddine) et participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre l’infraction d’escroquerie au jugement en bande organisée, a précisé cette source. Elle a été « placée sous contrôle judiciaire avec l’interdiction d’entrer en contact avec l’ensemble des protagonistes de cette procédure, à l’exception de M. Nicolas Sarkozy », a-t-on ajouté.