Par Sandra Embollo avec Afp
Découverte macabre. Les corps sans vie de six étrangers ont été découverts dans une chambre d’un hôtel de luxe du centre touristique de Bangkok, a indiqué, mardi, le Premier ministre thaïlandais, Srettha Thavisin. L’un d’eux aurait commis les meurtres, par empoisonnement au cyanure, a indiqué, mercredi 17 juillet, la police thaïlandaise.
“Nous aimerions confirmer que l’un des six morts est à l’origine de cet incident, en utilisant du cyanure”, a déclaré Noppasil Poonsawas, commandant adjoint de la police de Bangkok en charge des enquêtes, lors d’une conférence de presse.
“Nous sommes convaincus que l’une des six personnes retrouvées mortes a commis ce crime”.
a-t-il ajouté. Le mobile du crime est en lien avec des dettes, selon le responsable.
Une affaire privée
Les corps inanimés de six Vietnamiens, dont deux possédaient aussi la nationalité américaine, ont été découverts, mardi, dans une suite d’un hôtel du centre touristique de Bangkok. Les circonstances mystérieuses de leur décès ont alimenté de nombreuses rumeurs, et plusieurs médias ont évoqué une fusillade dans un premier temps, avant d’être démentie par les enquêteurs.
Des photos diffusées par la police ont montré sur la scène du crime des plats thaïlandais, visiblement intacts, et deux thermos de café devant des tasses.
À Washington, le porte-parole du département d’État, Matthew Miller, a exprimé ses “plus sincères condoléances aux familles pour leur perte”, déclarant que la situation était “surveillée de près”. Le Premier ministre, Srettha Thavisin, avait évoqué dans la matinée “une affaire privée”, sans lien avec “un vol” ni un sujet de “sécurité nationale”. Il a assuré que le drame n’allait pas affecter le tourisme, un secteur vital pour l’économie thaïlandaise, dans un contexte de croissance atone après la pandémie de Covid-19.
Les autorités essayent notamment d’améliorer l’image du royaume, parfois associé aux arnaques et à l’insécurité. La Thaïlande a été le théâtre de plusieurs affaires criminelles sordides et médiatisées, comme celle du tueur en série français Charles Sobhraj, surnommé “Le Serpent”, lié à au moins une vingtaine de meurtres, essentiellement de touristes, dans les années 1970.
Plus récemment, le fils d’un acteur espagnol a été accusé d’avoir tué et démembré le corps d’un chirurgien plastique réputé en Colombie sur l’île touristique de Koh Phangan. Le verdict du procès est attendu dans les prochaines semaines.