Par Mon’Esse
Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition) a condamné, avec fermeté, toutes les féminicides en cours dans le pays et demandé aux autorités judiciaires compétentes de se saisir de tous ces cas y relatifs, portés à leur connaissance et prononcent des sanctions appropriées contre leurs auteurs.
Dans un document daté du 3 août, intitulé «Féminicides au Cameroun : urgence d’actions», il exige la mise à la disposition, aux administrations chargées de lutter contre les violences basées sur le genre, de moyens conséquents (humains, matériels et financiers), l’amélioration du fonctionnement des démembrements du ministère de la Protection de la femme et de la famille, ainsi que des centres sociaux et des services sociaux dans les commissariats.
Le Mrc souhaite également l’identification précoce des femmes exposées au risque, tout en s’attaquant aux causes profondes du problème, mais également la collecte et l’analyse des données sur les causes du phénomène aux fins d’élaboration de stratégies efficaces de prévention, sans oublier l’éducation à la tolérance dans les écoles et la sensibilisation à la non-violence dans les familles.
«La violence basée sur le genre a pris de l’ampleur au Cameroun ces dernières années, déplore le Mrc. Chaque semaine si ce n’est chaque jour, on annonce des cas de féminicides à la radio, sur les chaînes de télévision ou sur les réseaux sociaux, sans que les responsables des départements ministériels ayant pour fonction régalienne de lutter contre ces violences conjugales ne prennent des actes forts ayant pour but la réduction drastique de ces crimes.»
La formation politique, présidée par Maurice Kamto, a ainsi dénombré, «pour diverses raisons», 130 cas survenus entre 2020 et 2022, plus de 80 cas en 2023 et 15 cas au 2 août 2024.