Par Mon’Esse
La performance du secteur de l’éducation est en déclin au Cameroun, constate la Banque mondiale (BM) dans un document intitulé :
«Revue des finances publiques : collecter davantage, dépenser mieux pour atteindre les objectifs de la Vision 2035».
Cette tendance est attribuée à
«une combinaison de pressions externes et d’inefficiences internes qui atténuent l’impact d’importantes réformes récentes, visant à augmenter le nombre d’enseignants et à améliorer l’accès aux manuels scolaires».
Les crises sécuritaires, dans plusieurs régions du pays, entraînent la fermeture d’écoles, une réduction des effectifs et des pertes d’apprentissage dans les régions affectées, tandis que le grand nombre de personnes déplacées exerce également de graves pressions sur les systèmes scolaires dans les régions non touchées par le conflit.
Conjuguée aux impacts négatifs de la pandémie de Covid-19, cette situation, constate le document, a entraîné une baisse globale des taux de scolarisation et des taux d’achèvement aux niveaux primaire et secondaire, le secteur continuant également de souffrir d’une inefficacité interne forte et croissante illustrée par les faibles niveaux de réussite et de faibles taux d’achèvement chez les élèves, et cette situation est aggravée le fait qu’une part importante des élèves du primaire ne dispose pas d’acte de naissance et ne peuvent, dès lors, pas passer les examens de fin du cycle du primaire.
L’efficacité du récent recrutement d’enseignants supplémentaires, regrette la BM, a été entravée par des problèmes persistants de déploiement et de rétention des enseignants et par leur répartition inégale entre les écoles.Les réformes récentes, visant la réduction du coût des manuels scolaires et l’amélioration de l’accès, constituent toutefois un développement positif important qui devrait ouvrir la voie à une politique de gratuité des manuels scolaires pour les zones d’éducation prioritaire.