Par Sandra Embollo
Les chefs des armées du Niger, du Mali et du Burkina Faso, trois régimes militaires regroupés au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), ont annoncé mercredi 6 mars à Niamey la création d’une “Force conjointe” pour combattre les groupes terroristes qui les frappent.
Cette “Force conjointe des pays de l’AES (…) sera opérationnelle dans les plus brefs délais pour prendre en compte les défis sécuritaires dans notre espace”, indique le général Moussa Salaou Barmou, chef d’état-major nigérien des armées, dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion à Niamey avec ses homologues malien et burkinabè. Les contours et les effectifs de cette force n’ont pas été précisés.
“Nous sommes convaincus qu’avec les efforts conjugués de nos trois pays, nous parviendrons à créer les conditions d’une sécurité partagée”, a assuré le général Barmou. Il a souligné que les trois armées étaient parvenues “à élaborer un concept opérationnel” qui “permettra d’atteindre les objectifs en matière de défense et de sécurité” dans l’immense territoire des trois pays.
Coups d’États
Au Niger, au Burkina et au Mali, tous confrontés à des violences jihadistes récurrentes et meurtrières depuis des années, les gouvernements civils ont été renversés par des coups d’État militaires successifs depuis 2020.
Ces trois pays, anciennes colonies françaises, ont tourné le dos à Paris et se sont rapprochés de nouveaux partenaires, dont la Russie, avant de se regrouper au sein de l’AES avec pour objectif de créer une fédération.
Fin janvier, ils ont également annoncé qu’ils quittaient la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) sans être tenus par un délai d’un an comme le prévoient les textes de l’organisation.