Par Joël Onana
Symbole de la présence française en Afrique, le nom Bolloré va disparaitre des 250 agences, des 22 concessions (portuaires et ferroviaires), des 66 ports secs et des deux terminaux fluviaux que Bolloré Africa Logistic gérait jusqu’en décembre dernier. BAL s’efface devant Africa Global Logistic, filiale de l’armateur italo-suisse MSC-shipping. L’opération à 5,7 milliards d’euros offre à MSC un poids considréable le long de la côte ouest-africaine, avec des terminaux à conteneurs, des terminaux routiers, des lignes ferroviaires sans oublier un réseau d’entrepôts et de ports secs très dense.
Ce poids fait de l’Italo-Suisse le deuxième acteur en Afrique derière un autre transporteur maritime, Maersk et sa filiale logistique AP Moller. MSC et Maersk dessinent une nouvelle tendance qui voit les transporteurs martimes devenir peu à peu les maîtres de la logistique portuaire. Une concentration verticale accélérée par les superprofits dégagés depuis deux ans par ces compagnies. Mais qui fait redouter des ententes sur les prix pratiqués. À telle enseigne que l’an dernier, l’administration américaine a ouvert une enquête contre trois des principaux armateurs européens dont le Français Cma-Cgm.