Par Julie Peh
Cyril Ramaphosa, 71 ans, a prêté serment ce mercredi 19 juin 2024, en tant que président de la République d’Afrique du Sud pour un second mandat, après sa réélection par le Parlement vendredi dernier. La cérémonie d’investiture, présidée par le juge en chef Raymond Zondo, a réuni plusieurs chefs d’État et de gouvernement à Pretoria.
« Moi, Matamela Cyril Ramaphosa, je jure que je serai fidèle à la République d’Afrique du Sud », a déclaré le président réélu devant une assemblée attentive.
Des prières interconfessionnelles ont précédé la cérémonie, avec des chefs religieux de différentes confessions priant pour le président et le gouvernement d’unité nationale. La réélection de Cyril Ramaphosa par le nouveau Parlement est le résultat d’un accord inédit entre l’Anc et l’Alliance démocratique (Da), le principal parti d’opposition. Cet accord marque la fin de trois décennies de domination incontestée de l’Anc, le parti historique de Nelson Mandela.
Une nouvelle ère de gouvernance en coalition
Cyril Ramaphosa a obtenu 283 voix lors de l’élection parlementaire, largement devant Julius Malema du parti radical de gauche Eff, qui n’a recueilli que 44 voix. Ce résultat fait suite aux élections législatives de fin mai, qui ont provoqué un bouleversement sur la scène politique sud-africaine.
Le nouveau gouvernement d’unité nationale sera centré sur une coalition entre l’Anc, qui demeure majoritaire avec 159 des 400 sièges parlementaires, la Da avec 87 sièges, et le parti nationaliste zoulou Inkatha (Ifp), qui en détient 17. Ce partenariat politique vise à stabiliser le pays et à promouvoir des politiques centrées sur le développement économique et social.