Par Sandra Embollo
Vêtus aux couleurs du parti de l’Alliance démocratique, ils ont marché jusqu’au siège de l’Anc, pour crier leur ras-le-bol contre la crise de l’électricité. L’Afrique du Sud fait face à une longue période de coupures de courant.
Pour pallier le manque, la population de 60 millions et les entreprises sont soumises à des délestages programmés. Ces coupures ont atteint des records depuis l’année dernière, allant jusqu’à plus de 11 heures par jour.
Les coupures récurrentes frappent déjà durement l’économie et notamment la filière alimentaire : “J’ai dû fermer quatre magasins et vingt personnes ont perdu leur travail, tout ça à cause des délestages”, déplore Lloyd Peltier, 40 ans, propriétaire d’une entreprise de vente au détail de viande de poulet.
Sous pression pour ses émissions de carbone, l’Afrique du Sud est sommé de se décarboniser. Une enveloppe de 98 milliards de dollars a été approuvée à la Cop27 pour accompagner le pays dans sa transition énergétique.
En attendant, le décaissement de cette somme, l’Eskom, la compagnie nationale d’électricité, fortement endettée n’arrive plus à entretenir ses centrales à charbon et entend augmenter le prix de l’électricité. L’entreprise a mis à l’arrêt une unité de sa seule centrale nucléaire la semaine dernière pour ravitaillement de carburant. Le nucléaire ne représente que 8% de ses sources d’approvisionnement.