Par Sandra Embollo
En effet, la conception du premier billet Brics vient de sortir, et c’est l’ambassadeur de Russie en Afrique du Sud qui a dévoilé un billet de 100 Brics lors de la fête de l’ambassade des Émirats arabes unis à Pretoria et l’a présenté à l’ambassadeur des Émirats arabes unis.
Durant cette fête à l’ambassade des Émirats arabes unis à Pretoria, tenue mardi soir, 12 septembre 2023 à l’occasion de l’acceptation de l’adhésion du pays aux Brics, l’ambassadeur de Russie en Afrique du Sud a prononcé un bref discours et dévoilé un billet de 100 Brics. L’ambassadeur russe a offert le billet, publié selon lui, en Russie. Cette initiative symbolique et politique de la Russie, conforme à la politique de dédollarisation des Brics, a été remarquée par le public. D’un côté de ce billet sont imprimés les drapeaux de cinq pays membres des BRICS et de l’autre côté, les drapeaux de plusieurs autres pays, dont la République islamique d’Iran futur membre de l’organisme, l’Algérie, l’Indonésie et autres états. Le nom de la nouvelle banque de développement des BRICS figure également sur ce billet. Il semble que sa sortie ait eu lieu avant l’élection des nouveaux membres des BRICS. Dans ce contexte, Percy Morapedi Koji, vice-président du Conseil de leadership économique en Afrique a déclaré au média Russe qu’une devise commune des BRICS permettra aux pays membres de commercer librement au sein du groupe et qu’il est bien temps pour les BRICS de choisir leurs partenaires.
« Nous avons besoin d’une nouvelle monnaie qui soit propice à nos propres conditions. Il est bien temps de faire les choses comme nous le souhaitons. Nous devons avoir la possibilité de choisir avec qui nous voulons commercer », a-t-il déclaré en marge du Forum économique qui se tient à Vladivostok, en Extrême-Orient russe.
« La nouvelle monnaie contribuerait au renforcement des liens commerciaux au sein des BRICS, surtout alors que les prévisions s’annoncent prometteuses pour le groupe ».
a estimé Morapedi Koji.
« Selon les statistiques, nous dépasserons le G20 d’ici 2030 »
a-t-il ajouté.
La mise en place d’une monnaie commune n’a pas été discutée par les ministres des Finances des BRICS lors du dernier sommet à Johannesburg, indiquait fin août le ministre sud-africain des Finances, Enoch Godongwana. Les BRICS réunissant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud ont annoncé l’adhésion de six nouveaux membres à la suite du récent sommet du groupe qui s’est tenu fin juillet à Johannesburg. Il s’agit de l’Iran, de l’Arabie saoudite, de l’Argentine, de l’Égypte, des Émirats arabes unis, et de l’Éthiopie, dont l’adhésion à part entière prendra effet le 1er janvier 2024. Au total, 23 États ont exprimé le désir de rejoindre cette union économique. Sur un autre plan politique Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a répondu à la presse à l’issue du sommet du G20, livrant ses impressions sur une déclaration plus équilibrée et sur la volonté des pays du sud à ne pas se laisser dicter leur conduite par l’Occident.
La fin de l’ordre mondial, l’après guerre froide
On assiste à la fin de l’ordre mondial de l’après-guerre froide, a déclaré le secrétaire d’État américain Antony Blinken. Ce sont notamment les relations entre Pékin et Moscou qui en sont à l’origine, représentant une menace pour l’époque vue par Washington comme de relative stabilité géopolitique. Le partenariat des deux pays est associé à la fin de l’ordre mondial de l’après-guerre froide, a annoncé ce 13 septembre le secrétaire d’État américain Antony Blinken lors d’une conférence à l’université Johns Hopkins.
« Pékin et Moscou travaillent ensemble pour rendre le monde plus sûr pour les autocraties grâce à leur partenariat sans limites. Ce que nous vivons actuellement est plus qu’un test de la durabilité de l’ordre mondial formé après la guerre froide. C’est la fin de cet ordre ».
a t-il dit.
Entretemps, les dirigeants russes et chinois se sont prononcés, lors de leur entrevue en mars dernier, pour le respect et la prolifération des valeurs universelles telles que la paix, le développement, l’égalité, la justice, la démocratie et la liberté et à s’engager dans le dialogue plutôt que dans la confrontation. Selon le responsable américain, le monde a vécu des décennies de relative stabilité géopolitique avec des espoirs de paix et de sécurité croissantes, de coopération internationale, d’interconnexion économique, de libéralisation politique et de triomphe des droits de l’homme. Une époque qui a cédé la place à une concurrence accrue avec des puissances autoritaires et révisionnistes, d’après Antony Blinken.