Par Julie Peh
La police sud-africaine a ouvert une enquête pour déterminer si le nouveau parti politique de l’ancien président Jacob Zuma, le parti MK, a falsifié les signatures de ses partisans pour s’inscrire aux élections nationales du mois prochain. Le parti MK, critiqué envers le Congrès national africain (Anc) dirigé par Zuma, est actuellement engagé dans une procédure judiciaire pour déterminer sa participation aux élections nationales et provinciales du 29 mai, considérées comme les plus importantes en Afrique du Sud depuis trente ans.
L’enregistrement initial du parti MK avait été rejeté par la Commission électorale indépendante avant d’être finalement accepté. Jacob Zuma, initialement déclaré inéligible en raison de sa condamnation pénale, attend une décision finale de la Cour constitutionnelle le mois prochain. Une enquête a été ouverte après des allégations selon lesquelles des signatures auraient été falsifiées pour permettre au parti MK de participer aux élections. Si ces accusations sont avérées, le parti risque d’être disqualifié.
Depuis sa démission forcée en 2018, Jacob Zuma a rejoint le parti MK en tant que leader de facto, critiquant ouvertement l’Anc et le président Cyril Ramaphosa. Les élections à venir pourraient marquer un tournant dans l’histoire politique du pays, avec la possibilité d’une perte de majorité parlementaire pour l’Anc. Malgré les accusations de corruption qui pèsent sur lui, Zuma conserve une certaine popularité dans certaines régions d’Afrique du Sud, ce qui pourrait influencer les résultats électoraux si le parti MK est autorisé à concourir.
Dans un contexte politique déjà tendu, les récentes allégations de fraude électorale entourant le parti MK et Jacob Zuma soulèvent des questions sur l’intégrité du processus démocratique en Afrique du Sud. La transparence et la légitimité des élections à venir sont essentielles pour garantir la confiance des citoyens dans le système politique du pays. L’éventuelle disqualification du parti MK met en lumière les enjeux de la lutte contre la corruption et la manipulation politique, des défis majeurs pour la démocratie sud-africaine.