Par Sandra Embollo
Le matin du vendredi 8 septembre, le VSS Unity, un vaisseau spatial de la société Virgin Galactic, s’est dirigé vers la ligne de Karman, la limite entre l’atmosphère terrestre et l’espace.
À bord se trouvaient deux pilotes, un instructeur astronaute, trois passagers payants et un tube en fibre de carbone décoré du drapeau sud-africain.
À l’intérieur de celui-ci, deux fossiles : l’os du pouce d’un Homo naledi, un de nos ancêtres vieux de quelque 250 000 ans, et une clavicule d’Australopithecus sediba, un de nos ancêtres vieux de quelque 2 millions d’années. Tous deux étaient sous la garde de l’université du Witwatersrand (Wits), de Johannesburg.
Des spécimens irremplaçables
Ce n’est pas la première fois que des fossiles voyagent dans l’espace, mais c’est la première fois que des restes d’hominidés quittent la Terre, selon la revue Nature, et sont exposés aux dangers du voyage spatial et à d’éventuelles radiations. Le fossile d’Australopithecus sediba est particulièrement rare et important. C’est un spécimen type, c’est-à-dire qu’il est le premier de son espèce à avoir été décrit et qu’il constitue l’aune à laquelle on mesure les autres fossiles. Il est irremplaçable tant qu’on n’aura pas inventé de nouvelles technologies ou découvert un autre exemplaire.