Par Julie Peh
Le Rwanda a démenti les affirmations du Burundi voisin selon lesquelles il aurait armé un groupe rebelle accusé d’avoir mené une attaque à la grenade, alors que les relations entre les deux pays restent tendues. La porte-parole du gouvernement rwandais, Yolande Makolo, a déclaré que le Burundi devrait résoudre ses propres problèmes internes et ne pas associer le Rwanda à des accusations aussi graves. Les autorités burundaises ont attribué l’attaque à la grenade qui a fait 38 blessés aux rebelles Red-Tabara et ont affirmé que le groupe était soutenu par le Rwanda. Cependant, le groupe rebelle a nié toute responsabilité dans cette attaque. Les relations entre le Rwanda et le Burundi se sont détériorées depuis le début de l’année, avec de nouvelles accusations selon lesquelles le Rwanda aurait financé et entraîné les rebelles Red-Tabara qui s’opposent au gouvernement burundais.
Les autorités burundaises considèrent Red-Tabara comme un mouvement terroriste et accusent ses membres d’avoir participé à une tentative de coup d’État qui a échoué en 2015. Le groupe est apparu pour la première fois en 2011 et est accusé d’une série d’attaques au Burundi depuis 2015. En janvier, le gouvernement rwandais a accusé le Burundi de fermer la frontière entre les deux pays, deux semaines après une attaque attribuée, selon le Burundi, au groupe Red-Tabara.
Dans un contexte de tensions croissantes entre le Rwanda et le Burundi, les accusations mutuelles d’implication dans des attaques terroristes soulignent la fragilité des relations entre ces deux pays voisins. Il est essentiel que les autorités des deux nations travaillent ensemble pour apaiser les tensions et trouver des solutions pacifiques à leurs différends.