Par Joseph OLINGA N. avec Perspectives économiques régionales
Les économies des pays d’Afrique subsaharienne font face à la persistance de l’inflation mondiale. A cette réalité, il faut adjoindre le resserrement des politiques monétaires qui entraîne une hausse des coûts d’emprunt. Situation qui exerce une pression accrue sur les taux de change. Situation renforcée par les difficultés pour les pays situés au sud du continent démettre des euro-obligations depuis la deuxième moitié de l’année 2022.
Les projections économiques et financières du Fonds monétaire international expliquent que la pénurie de financement à laquelle est confrontée l’Afrique subsaharienne est accentuée du fait de «La charge dintérêt de la dette publique qui augmente, parce que les pays de la région se tournent de plus en plus vers les marchés financiers, où les coûts demprunt sont élevés, et parce que les budgets daide au développement ne cessent de baisser.»
Insécurité alimentaire et tensions sociales
Selon les analystes du Fonds monétaire internationale, la moitié des pays de l’Afrique subsaharienne connaissent des taux d’inflations au moins égales à 10%. Une réalité qui impacte considérablement sur le pouvoir d’achat des ménages. De même que les statistiques disponibles indiquent que 132 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire en Afrique subsaharienne. Situation à l’origine de nombreuses tensions sociales que vivent des pays de l’Afrique subsaharienne.
Les dernières perspectives du Fonds monétaire international que «La pénurie de financement aura également des conséquences pour les perspectives régionales à plus long terme.» L’institution de Bretton Wood prévoit que la situation des économies de l’Afrique subsaharienne va contraindre les gouvernements à réduire les investissements dans les domaines de la santé, l’éducation et les infrastructures.
Rééchelonnement de la dette
Pour remédier à cette situation de crise qui sintensifie, le Fonds monétaire international suggère de rééquilibrer les comptes publics et renforcer la gouvernance des finances publiques. Selon le Fmi, Quatre domaines daction prioritaires peuvent permettre de remédier aux déséquilibres macroéconomiques dans ce contexte de contrainte financière. «Pour ce faire, les autorités devront poursuivre l’augmentation des recettes publiques, améliorer la gestion des risques budgétaires et faire preuve de plus de volontarisme dans la gestion de l’endettement.»
Outre la nécessité pour les pays plus nantis de mettre à disposition des fonds permettant de booster le développement des pays en difficulté, le Fonds monétaire international indique que «Certains pays nécessitent une restructuration ou un rééchelonnement de leur dette ; à cet égard, il est indispensable de pouvoir disposer dun cadre efficace de traitement de la dette, afin que ces pays puissent créer l’espace budgétaire qui leur fait défaut.»