Par Sandra Embollo
Un mouvement de grève d’une ampleur rare pour l’Allemagne paralyse lundi le secteur des transports à l’appel des syndicats qui réclament de meilleurs salaires pour compenser l’inflation.
L’envolée des prix a durci les négociations salariales dans la première économie européenne. Les grèves se multiplient depuis le début de l’année, des écoles aux hôpitaux, en passant par la Poste.
Les usagers doivent s’armer de patience lundi dans tout le pays où trains, bus, tramways, avions sont rares.
Le fret maritime et fluvial, les sociétés d’autoroutes sont aussi concernés par cet arrêt de travail.
Ce ne sera peut-être pas le dernier, prévient Freddie Schwarze, un employé de l’aéroport de Munich, interrogé par l’Afp : “nous sommes prêts à d’autres grèves. Nous avons commencé et nous ne nous arrêterons pas”.
Georg Bachmaier, qui travaille à l’Office fédéral des voies navigables et de la navigation, dit s’être joint au mouvement parce que “nous n’avons plus de quoi vivre”. “Les frais de chauffage sont extrêmes, l’essence pareil, nous devons réfléchir à chaque fois que nous faisons les courses”, assure-t-il.
Les prix se sont envolés depuis plus d’un an en Allemagne, avec une inflation qui a atteint 8,7% en février.
Cette méga-grève a été organisée à l’appel des deux plus grands syndicats du pays.
Des centaines de vols ont été annulés dans les principaux aéroports du pays, dont les plus fréquentés à Francfort et Munich.
De son côté, la compagnie ferroviaire nationale Deutsche Bahn a annoncé que la grève affectera les trains et les lignes de bus longue distance.
Les salariés des aéroports, du fret maritime, des sociétés d’autoroutes, du rail et des transports locaux de 7 États fédéraux, dont la Bavière et la Rhénanie du Nord-Westphalie, ont aussi rejoint cette grève, d’une ampleur rarissime.