Par Joël Onana
Des drapeaux chinois et saoudiens flottaient, mercredi 7 décembre, le long des avenues de Riyad pour accueillir le président chinois Xi Jinping, en visite en Arabie saoudite pour des rencontres avec les dirigeants de la région dominées par les questions énergétiques, en pleine crise liée à la guerre en Ukraine.
Le dirigeant de la deuxième puissance économique mondiale a atterri à Riyad, la capitale de la riche monarchie pétrolière du Golfe. La photo de Xi Jinping dominait les unes des quotidiens locaux, qui soulignent les bénéfices économiques potentiels de la visite.
C’est une visite stratégique aussi pour les Émirats arabes unis. Cette monarchie du Golfe cherche en effet à diversifier ses partenaires pour ne plus dépendre de son allié historique : les États-Unis.
Avec Washington, les relations se sont dégradées compte tenu du désengagement progressif des Américains dans la région.
Alors, dans ce contexte, et en dépit des tensions sino-américaines, Abou Dhabi a décidé de ne pas choisir son camp. « Que les États-Unis le veuillent ou non, nous devons traiter avec la Chine », a d’ailleurs prévenu le professeur émirien de science politique Abdulkhaleq Abdulla dans une interview accordée à Cnn.
Depuis 2018 et la visite du président chinois dans la capitale émirienne, les relations entre les Émirats et la Chine se sont intensifiées. À cette occasion, les deux pays avaient annoncé l’établissement d’un « partenariat stratégique global ». De nombreux accords économiques, y compris dans le domaine sensible de la défense, ont depuis été signés.
Le président Xi Jinping reste trois jours en Arabie saoudite. Sont prévues pour lui des rencontres avec les dirigeants de la région sur fond de questions énergétiques, et sur fond, donc, de rivalités entre Washington et Pékin dans la bataille d’influence au Moyen-Orient.