Par Yves Junior Ngangué
Depuis quelques temps, la ville de Yaoundé vit au rythme infernal des casses. De nombreux quartiers situés d’un bout à l’autre de la cité aux sept collines ont ainsi été visés. Il y a environ une semaine, c’est Biyem Assi qui a été la cible des bulldozers de la communauté urbaine. De nombreux kiosques, points de vente et autres échoppes ont subi la fureur des engins de Luc Atangana Messi.

Au lieu-dit entrée Simbok, plus précisément à vol d’oiseau du rond-point où un petit marché de vente des téléphones portables s’était improvisé; plus l’ombre d’une boutique. Tous les anciens occupants de cet espace ont été sommés d’aller voir ailleurs.
Il y a exactement deux jours, les engins de la communauté urbaine avaient déjà fait parler d’eux à Etoudi, à un jet de pierre de la gare routière. Un riverain raconte :
« En ce qui me concerne, je n’ai rien vu venir. Nous sommes partis un soir et le lendemain nous avons constaté les dégâts. Tous les commerces qui jouxtaient les trottoirs ont été balayés, parfois même avec de la marchandise. Où veulent-ils qu’on aille enfin ! Nous sommes des pères de famille, sans emplois, c’est grâce à ce que nous faisons que nous envoyons nos enfants à l’école. C’est toujours grâce à cette débrouillardise que nous nourrissons épouses et enfants. ».