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Bangladesh | L’ex-première ministre déchue visée par une enquête pour meurtre

Un tribunal au Bangladesh a demandé mardi une enquête sur l’ex-première ministre déchue Sheikh Hasina et six hauts responsables de son gouvernement pour le meurtre d’un homme durant les manifestations de juillet.

Par panorama papers
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Par Sandra Embollo

L’avocat Mamun Mia avait déposé une requête en ce sens auprès du tribunal de Dacca, la capitale, qui a demandé à la police d’ouvrir une enquête « contre les personnes accusées », a-t-il déclaré.

« Une requête a été déposée » auprès du tribunal de Dacca « contre Sheikh Hasina et six autres (personnes) », a déclaré Me Mia, qui représente un Bangladais ayant porté l’affaire devant la justice du pays. Ils sont accusés d’être responsables de la mort du propriétaire d’une épicerie abattu le 19 juillet par la police bangladaise, lors de la répression meurtrière des manifestations antigouvernementales.

Selon le quotidien bangladais Daily Star, l’affaire a été portée devant la justice par Amir Hamza Shatil, un habitant du quartier où ont eu lieu les coups de feu. Outre l’ex-première ministre déchue, l’ancien ministre de l’Intérieur Asaduzzaman Khan et le secrétaire général du parti de la Ligue Awami – le parti de Mme Hasina – Obaidul Quader sont visés dans cette affaire.Sont également accusés quatre hauts responsables de la police qui ont été nommés par le gouvernement de Mme Hasina, dont l’inspecteur général de la police, Chowdhury Abdullah Al-Mamun.

Le chef de la police judiciaire, Harun-or-Rashid, ainsi que deux officiers de la police de Dacca, figurent aussi parmi les accusés.

La police bangladaise est critiquée pour la répression meurtrière des manifestations antigouvernementales, au cours desquelles plus de 450 personnes ont été tuées, dont 42 agents. Le gouvernement de la dirigeante déchue est accusé de nombreuses violations des droits de la personne, dont les exécutions extrajudiciaires de milliers d’opposants politiques.

L’économiste et prix Nobel de la Paix Muhammad Yunus, 84 ans, a pris la tête jeudi d’un gouvernement intérimaire après la fuite de Mme Hasina, 76 ans, vers l’Inde, au terme de quinze ans de pouvoir et avant que les manifestants prennent d’assaut sa résidence officielle à Dacca.

LES ÉTATS-UNIS CONTESTENT TOUTE IMPLICATION

Les États-Unis n’ont joué aucun rôle dans la chute de la première ministre bangladaise Sheikh Hasina, a assuré la Maison-Blanche, qualifiant cette affirmation de « tout simplement fausse ». Après 15 ans au pouvoir, Mme Hasina, 76 ans, a démissionné le 5 août à la suite d’un soulèvement étudiant contre son gouvernement, et a fui en hélicoptère en Inde, pays allié de longue date. Le chef du nouveau gouvernement intérimaire est le prix Nobel de la paix et économiste Muhammad Yunus, 84 ans, rentré d’Europe jeudi à l’appel des leaders des manifestations étudiantes.

« Nous n’avons pas du tout été impliqués », a affirmé lundi la porte-parole de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre, interrogée lors d’un point presse sur les allégations d’ingérence des États-Unis.

« Toute information ou rumeur selon lesquelles le gouvernement des États-Unis aurait été impliqué dans ces évènements est tout simplement fausse », a-t-elle ajouté. « Il s’agit d’un choix pour et par le peuple bangladais. Nous pensons que le peuple bangladais doit déterminer l’avenir du gouvernement bangladais, c’est là notre position ».

Le fils de Mme Hasina et ancien conseiller du gouvernement, Sajeeb Wazed Joy, a assuré que des forces étrangères non identifiées soutenaient les manifestations, une affirmation pour laquelle il n’a fourni aucune preuve.

« Je crois, à ce stade, que cela vient d’au-delà du Bangladesh », a déclaré M. Wazed, qui vit à Washington, ajoutant : « seule une agence de renseignement aurait la capacité de […] fournir des armes aux manifestants ». En mai, Mme Hasina avait affirmé qu’un pays étranger « à la peau blanche » conspirait contre son gouvernement après s’être vu refuser la construction d’une base aérienne.

« La prochaine fois, ils ont dit qu’aucune élection ne se tiendrait dans le pays », avait-elle déclaré lors d’une réunion de son parti, la Ligue Awami, selon le Dhaka Tribune.

« Nous avons libéré ce pays par une guerre. Je ne veux pas accéder au pouvoir en louant ou en donnant certaines parties de mon pays à qui que ce soit », avait-elle ajouté, selon le journal, affirmant : « le complot est en cours », sans préciser quel pays en était à l’origine. Les États-Unis ont généralement entretenu des relations amicales avec le Bangladesh, Mme Hasina étant considérée comme une partenaire sur toute une série de questions, notamment l’extrémisme islamiste.

Mais celles-ci s’étaient tendues après des critiques américaines sur son bilan en matière de démocratie.

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