Par Joël Onana
Ce lundi, le cœur embaumé du premier empereur brésilien sera reçu avec tous les honneurs habituellement réservés à un chef d’État. Des coups de canons seront même tirés au palais présidentiel de Brasilia. Et pour cause : les Brésiliens connaissent Pierre Ier sous le nom de « Libertador ». C’est lui, pourtant fils du roi du Portugal, qui, en 1822, proclama l’indépendance du Brésil de la couronne portugaise.
Son cœur sera exposé dans les prochains jours dans le palais qui abrite le Ministère des Affaires étrangères à Brasilia. Tout au long de son séjour, la relique sera surveillée par des unités spéciales de la police et de l’armée brésilienne. Après les festivités du bicentenaire de l’indépendance, le 7 septembre, l’organe retournera au Portugal conformément à la dernière volonté de Pierre Ier.
Ce n’est pas la première fois que des restes mortels embaumés du « libérateur » sont envoyés depuis le Portugal au Brésil. En 1972, pour les 150 ans de l’indépendance du pays, la dictature militaire de l’époque avait fait venir certains de ses ossements à des fins de propagande. Des historiens brésiliens s’inquiètent d’ailleurs : Jair Bolsonaro pourrait utiliser de la même manière le cœur de Pierre Ier.