Par Joël Onana
Le soleil est déjà très chaud au-dessus du quartier Vila Belmiro, mais les files d’attente s’allongent devant l’entrée numéro 2 du club de Santos, celle réservée aux personnes qui veulent rendre personnellement un dernier hommage à Pelé.
Certains attendent depuis dimanche soir aux portes du stade qui a vu donc grandir ce footballeur et sa légende. À la porte réservée aux personnalités, une foule de reporters brésiliens et étrangers qui surveillent les allées et venues. On attend le président du Brésil, Lula, mais aussi le président de la Fédération internationale de football, la Fifa, Gianni Infantino.
Le cercueil du seul joueur de football à avoir remporté trois Coupes du monde (1958, 1962, 1970) reposera au centre du terrain du Vila Belmiro qui ouvrira ses portes à 10 heures (13h00 Tu), selon le FC Santos, son club de toujours. L’entrée du stade sera autorisée « sans interruption » jusqu’au mardi à 10h00 (13h Tu) locales puis une procession parcourra les rues de Santos, ville située à 75 kilomètres au sud-est de Sâo Paulo, avant l’enterrement, réservé à la famille.
Trois banderoles géantes ont été placées dans les tribunes de l’enceinte de 16.000 places: l’une montrant Pelé de dos avec le maillot « 10 » que l’ex-attaquant a immortalisé, tandis que sur les deux autres on pouvait lire « Vive le roi » et « Pelé 82 ans ».
Le corps de Pelé est arrivé au milieu de la nuit, venu de São Paulo à bord d’un véhicule funéraire. Des supporteurs de Santos et des badauds étaient dans la rue pour accueillir le cortège, salué par des applaudissements et des pétards. Des proches du roi Pelé accompagnaient le cercueil, comme son fils Edinho, qui a écrit sur les réseaux sociaux : « Nous sommes arrivés à la maison ».
Edson Arantes do Nascimento, dit Pelé, a passé un mois à l’hôpital Albert Einstein de São Paulo jusqu’à sa mort, le 29 décembre, des suites d’une insuffisance rénale et cardiaque, d’une bronchopneumonie et d’un adénocarcinome du côlon, selon le certificat de décès publié par plusieurs médias locaux.