Par Sandra Embollo
«Nous allons tous les retrouver et ils seront tous punis», a menacé Luiz Inacio Lula da Silva, depuis Araraquara, dans l’Etat de Sao Paulo, où il était en déplacement, quelques heures après les violentes manifestations des partisans de Bolsonaro sur les lieux de pouvoir à Brasilia. Les qualifiant de «vandales fascistes», le nouveau président brésilien a décrété une «intervention fédérale» sur les forces de l’ordre pour reprendre en main la sécurité de la capitale. «Ils devront payer devant la justice pour tout ce qu’ils ont fait», a-t-il ajouté. La police brésilienne a en effet d’abord échoué, ce 8 janvier, de repousser des centaines de partisans de l’ex-président Jair Bolsonaro voulant pénétrer dans le Congrès, une semaine après l’investiture du président Lula.
La zone autour du Congrès avait été bouclée par les autorités, mais les bolsonaristes qui refusent d’accepter l’élection de Lula sont parvenus à rompre les cordons de sécurité et plusieurs dizaines d’entre eux sont montés sur la rampe de ce bâtiment à l’architecture moderne pour en occuper le toit, puis l’intérieur. Violents affrontements avec la police Les véhicules des forces de l’ordre ont été visés par des jets de pierre. Au moins un policier monté a été désarçonné par la foule.
Les images impressionnantes, rappelant l’invasion du Capitole aux Etats-Unis le 6 janvier 2021, montrent une véritable marée humaine affluer vers le Congrès. Celui-ci regroupe dans un même bâtiment la Chambre des députés et le Sénat.
D’autres ont pu également accéder à la zone du Palacio do Planalto (siège officiel et lieu de travail du président brésilien) et l’investir, mais aussi le siège de la Cour suprême.
Les forces ont finalement repris le contrôle des institutions brésiliennes.
Jair Bolsonaro, qui a été battu d’une courte tête par Lula au second tour de la présidentielle le 30 octobre, a quitté le Brésil en fin d’année pour rejoindre les Etats-Unis.