Par Arlette Akoumou Nga
Lundi, lorsque Priscille Kaboré, la directrice de l’hôpital pédiatrique Charles De Gaulle, reçoit un appel l’informant de l’arrivée d’un hélicoptère avec des enfants blessés provenant de l’explosion, sans hésiter, elle active le plan blanc, prévu en cas de catastrophe : « Nous avons réorganisé les équipes. Nous avons déplacé certains matériels pour faire de l’espace afin de mettre d’autres lits et d’autres matelas. »
Tout le système est reparamétré pour permettre une prise en charge gratuite des blessés. Une vingtaine d’enfants sont reçues aux urgences du Chu pédiatrique Charles De Gaulle. Dr Francis Ouedraogo, est le responsable des unités des urgences chirurgicales : « Parmi eux, il y avait cinq traumatismes crâniens que nous avons redirigés vers d’autres structures hospitalières parce que nous n’avons pas de service de neurochirurgie. Le reste des enfants est venu aux urgences chirurgicales. Il y avait environ treize enfants qu’il fallait prendre en charge le plus tôt possible. Malheureusement, nous avons perdu un enfant en réanimation. Un enfant est toujours dans un état critique, mais le pronostic vital n’est pas engagé. »
Appel aux dons du sang
Pour s’assurer de la prise en charge des blessés, Albert Ouédraogo, le chef du gouvernement s’est déplacé dans les différents hôpitaux : « Je voudrais saluer la célérité et la réactivité à laquelle ces équipes ont pris en charge les blessés. Je voudrais joindre ma voix à un appel à la population pour les dons de sang. » Tous les blessés de cette attaque à la mine artisanale sont internés dans les quatre centres hospitaliers universitaires de la capitale.