Par Arlette Akoumou Nga
L’Alliance des patriotes du Sahel, une organisation de la société civile, souverainiste, a exprimé son soutien et sa confiance aux chefs d’Etats des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (Aes) pour la création d’une monnaie nouvelle, en remplacement du franc des colonies d’Afrique (Cfa) aussi appelée franc de la communauté financière d’Afrique.
Le président de l’Alliance des patriotes du Sahel (Apes), Omar Beidari, a exprimé, dans une déclaration rendue publique ce samedi matin à Niamey, son «soutien indéfectible» à la Transition nigérienne et aux trois chefs d’Etat du Niger, du Mali et du Burkina Faso.
«Nous faisons entièrement confiance à nos dirigeants de l’A.E.S pour nous garantir la création de la monnaie du Sahel » a le leader de ce mouvement à la Maison des jeunes et de la culture Djado Sèkou de Niamey, rapporte l’Agence nigérienne de la presse.
Dans sa déclaration, Omar Beidari a rappelé que l’avènement de la Transition au Niger, en juillet 2023, marque «un tournant décisif et historique» ayant facilité la création de l’Alliance des Etats du Sahel entre le Burkina, le Mali et le Niger.
«Cet engagement commun vise à renforcer les liens, favoriser la coopération transfrontalière, préserver la sécurité de nos concitoyens et bâtir un avenir prometteur pour les générations à venir».
a-t-il indiqué.
Selon lui, le Sahel vit une nouvelle ère et il est du devoir de l’Alliance des Patriotes des États du Sahel (Apes) de s’engager aux côtés des trois dirigeants pour accomplir sa part de mission face aux défis qui menacent le Sahel.
L’Apes souhaite, de son point de vue, «agir comme un rempart solide, unifiant nos forces pour promouvoir la cohésion, la paix, la stabilité, la prospérité et l’entraide».
«Nous demeurons convaincus qu’aucune force maléfique ne pourra entraver le chemin tracé par les pays de l’AES, soutenus à 100% par les citoyens, car notre vie et notre souveraineté en dépendent», a-t-il soutenu tout en annonçant que sa structure est déjà implantée dans les trois pays frères afin de mieux coordonner et harmoniser les actions communes.
Omar Beidari n’a pas manqué de menacer les acteurs de déstabilisation du Sahel. «Les structures associatives de l’Alliance des Patriotes des États du Sahel – A.P.E.S de nos trois États respectifs, Burkina Faso, Mali et Niger, mettent en garde tout individu, politique, civil ou militaire, complice de déstabilisation ou de sabotage des aspirations souveraines de nos trois États de I’AES » -t-il a averti.
M.Beidari s’est dit totalement satisfait de la décision du retrait des pays de l’Aes de la Cedeao et a demandé au Cnsp et aux États frères de l’Aes «de tout mettre en œuvre pour quitter» l’Uemoa, qu’il accuse d’être instrumentalisée par des forces impérialistes.
Petit à petit, des organisations de la société civile se mettent en place pour soutenir la vision et les initiatives envisagées dans le cadre de l’Aes. Le 26 février dernier, Le bureau des élèves et étudiants de l’Alliance des États du Sahel et de la Guinée se ont présenté aux autorités burkinabè et ont exprimé le souhait des jeunes scolaires et étudiants de «porter haut le flambeau de la nouvelle vision commune» des États de l’Aes.