Par Arlette Akoumou Nga
Devant l’emprise diplomatique américaine, plusieurs centaines de manifestants ont scandé des slogans hostiles aux États-Unis. Plusieurs parmi les manifestants brandissaient des drapeaux russes.
Cette manifestation est une réaction contre l’ingérence dans les affaires internes du Burkina. Pour parer à toute éventualité, les autorités du Burkina Faso avaient déployé aux abords de l’ambassade un dispositif sécuritaire renforcé, avec notamment la police anti-émeutes.
Il faut rappeler que les États-Unis et le Royaume Uni avaient évoqué, lundi, dans un communiqué, leur vives préoccupations sur les accusations d’exactions portées par l’Ong Human Rights Watch contre les forces armées du Burkina Faso. « Les gouvernements du Royaume-Uni et des États-Unis sont gravement préoccupés par les informations faisant état de massacres de civils par les forces militaires burkinabè à la fin du mois de février. Un récent rapport de Human Rights Watch expose de façon détaillée des témoignages directs sur l’exécution d’au moins 223 civils, dont 56 enfants, dans les localités de Nondin et de Soro, dans la province du Yatenga, au Burkina Faso. Nous appelons les autorités de transition à mener une enquête approfondie sur ces massacres et à demander des comptes aux responsables. Nous présentons nos plus sincères condoléances aux proches de toutes les victimes des violences perpétrées au Burkina Faso ces derniers mois, y compris les chrétiens et les musulmans tués par des groupes terroristes dans leurs lieux de culte, ainsi que les membres des forces armées qui ont été tués. Nous appelons tous les acteurs au Burkina Faso à respecter les droits de la personne et à se conformer au droit international humanitaire, comme il se doit. La seule solution à long terme au fléau du terrorisme est le développement de la bonne gouvernance fondée sur l’État de droit, le respect des droits de la personne et la promotion de la cohésion sociale », indiquait le communiqué.
Le Burkina Faso, dirigé par des militaires issus d’un coup d’Etat, a dénoncé le rapport de HRW samedi, disant « rejeter et condamner fermement de telles accusations infondées .