Par René Mbarga
L’ancien ministre français de l’intérieur Charles Pasqua affirmait que pour tuer une affaire ; on créer une autre affaire dans cette même affaire. C’est ce qui semble être le cas du dossier de l’assassinat de Martinez Zogo. Cité par le lieutenant colonel Justin Danwe, ex directeur des opérations de la Dgre ; comme le principal commanditaire de la mise à mort de l’ancien chef de chaîne de Amplitude Fm, Jean Pierre Amougou Belinga et ses acolytes ont jusqu’ici bénéficié d’un traitement de faveur de l’institution judiciaire voire de l’État. Tandis que les traces d’un paiement de la somme de 35 millions de Fcfa effectué via un compte bancaire appartenant à son beau père le colonel Raymond Thomas Etoundi Nsoe ( logé à vision Finance) ; ont dûment été retrouvés, l’enquête portant sur l’assassinat de Martinez Zogo continue de tourner en rond. Preuve irréfutable de l’implication de l’homme d’affaires, ce paiement a été passé par pertes et profits; les enquêteurs de la commission mixte n’ayant jugé utile que de monter en épingle; certaines allégations ridicules et tronquées de l’officier supérieur sur une sombre histoire de deux millions de Fcfa versés comme acompte pour l’opération.
Fausse théorie
Inculpés pour complicité de tortures par aide et filatures et écroués au forceps à la prison centrale de Yaoundé Kondengui ; il ne fait l’ombre d’aucun doute que, n’eut été la forte mobilisation de l’opinion publique nationale et internationale ; le patron du groupe l’anecdote et ses coaccussés seraient d’ores et déjà libres. Probablement pour détourner l’attention des observateurs, les assassinats du même type, se sont multipliés ces derniers mois au Cameroun. La plus récente étant, l’histoire tragique de cette policière disparue et retrouvée à la morgue de l’hôpital central de Yaoundé.
Calixthe Beyala lève un pan de voile, sur toutes ces tentatives de diversion, la romancière persiste et signe que c’est bel et bien Amougou Belinga qui a commandité l’assassinat de Martinez Zogo. C’est encore lui et les membres de son commando dirigé par le lieutenant colonel Justin Danwe qui l’a torturé jusqu’à ce que mort s’en suive à l’immeuble Ekang.
Voici le texte de l’écrivaine….
Ce qui est certain, c’est que sous ordre d’Amougou Belinga, Justin Danwé a fait enlèver Martinez Zogo et en compagnie de ses hommes, ils l’ont torturé…. Jusqu’à ce que mort s’en suive. Ce qui est certain, c’est que c’était à l’immeuble Ekang appartenant à Amougou Belinga. Ce qui est certain, Amougou Belinga a bel et bien frappé Martinez Zogo, à minima. Ce qui est incertain, c’est que lorsqu’ils prétendent l’avoir laissé vivant, on se pose la question : où l’aviez-vous laissé ? Dans quel état ? Parce qu’après avoir rasé les cheveux d’un homme avec un fer, après lui avoir crevé les yeux, couper la langue, coupée les doigts, arraché les ongles un à un ainsi que les dents, cassé les membres, il ne pouvait pas être en état de survivre. Ce qui est certain, c’est qu’après avoir sodomisé un homme à plusieurs, introduit une barre de fer là où on fait caca, rien que ce geste a dû détruire tous les organes internes et conduire au décès. Ce qui est certain, c’est qu’après l’avoir tabassé, électrocuté, tailladé tout le corps au couteau, fait boire de l’acide, il ne pouvait pas survivre. Que les coupables dans les prisons y restent ! Que leurs complices à l’extérieur soient tous arrêtés, qu’ils soient ministres ou pas. Arrêtez avec vos histoires à dormir debout, à raconter que tel n’y était pas. Ou encore qu’ils l’ont laissé respirant encore. On peut agoniser et respirer encore un peu. Bande de tueurs en série ! Vos simagrées n’intéressent que vous.Ce qui est certain, c’est que Vous l’aviez enterré. Il a été déterré par vos ennemis et exposé là sinon, vous vous en seriez sortis sans rendre compte à personne comme pour le meurtre du journaliste Wazizi. Arrêtez de prendre les camerounais pour des imbéciles. Et payez pour vos cri*mes monstrueux !Calixthe Beyala