Par Léopold DASSI NDJIDJOU
«Jeunesse heureuse et vertueuse », « jeunesse responsable et solidaire », « jeunesse éthique et patriotique » ! C’est avec ces qualificatifs pleins d’espoir, appréciatifs, que la femme politique s’est adressée à ses jeunes concitoyens pour leur souhaiter une bonne célébration et surtout attirer leur attention sur les préoccupations majeures qui entravent leur épanouissement.
Pour l’essentiel de cette sortie médiatique à travers une Déclaration, elle appelle cette jeunesse à « se mobiliser malgré les épreuves, pour l’avènement d’un Cameroun où l’égalité des chances sera assurée à toutes ses filles et fils, un Cameroun qui redonne espoir ; Un Cameroun où les jeunes sont motivés à travailler pour leur Patrie, Un Cameroun où les relations inter générationnelles consacrent la relève entre les anciens et les jeunes pour assurer la pérennité du Cameroun ».
Dans ce sillage, elle appelle aussi les gouvernants à un sursaut patriotique pour sauver ce qu’il en reste de l’image du Cameroun à travers un Dialogue franc, sincère, dénué de tout calcul politicien entre les principales forces vives autour des grandes questions d’intérêt national. « Vous abordez l’année 2023 dans un état d’esprit empreint de souffrances, d’inquiétudes quant à votre avenir. Vous vous posez des questions dont vous n’arrivez pas à trouver des réponses », a-t-elle lancé d’emblée dans un diagnostic accablant de la situation de la jeunesse avant de relever les maux tels que la corruption, l’incivisme et l’impunité « qui ont été institutionnalisées ». Elle a poursuivi la peinture sombre de l’environnement vital des jeunes en mettant en exergue la pauvreté et la misère qui s’accentuent tous les jours davantage ; les effets destructifs du réchauffement climatiques ; la guerre. Pour elle, il s’agit d’un monde où l’éthique et la morale ont disparu de la vie des principaux responsables et décideurs dans la cité, ce qui préoccupe la jeunesse quant à son avenir.
Pire encore, l’année 2023 est amorcée dans un contexte marqué par la hausse généralisée des prix des produits sur le marché ; la multiplication des scandales dans la gestion des projets engagés par l’État ; la révélation du climat de méfiance entre les acteurs majeurs de la gouvernance politique du pays, ce qui distille la haine, le tribalisme, les abus de toute nature ; la défiance vis à vis des Institutions républicaines, due au fait que certains hauts responsables devenus « intouchables » ont fini par se confondre avec les Institutions dont ils ont la charge d’animer ; la révélation des crimes odieux et assassinats des citoyens avec au banc des accusés des personnalités haut placées. Le cas frais dans les esprits est celui du journaliste Martinez Zogo dont l’enquête en cours dévoile ses curiosités au fil des jours. 2023, une année difficile qui ne fait que commencer.
