Par Joseph OLINGA N.
C’est le calme qui précède l’orage dans le sérail camerounais. Alors que des juridictions internationales amplifient leurs pression sur le Cameroun, au sujet du scandale des pots-de-vin relatifs à la cession des contrats sur l’exploitation du pétrole camerounais, le patron des institutions du pays doit y faire face tout en maîtrisant la pression montante dans la sphère politique et sociale.
En séjour depuis quelques temps en hexagone, le chef de l’État camerounais multiplient des consultations à l’effet de trouver une porte de sortie à cette préoccupation qui engage des institutions et des acteurs de haut plan au niveau international. Les juridictions américaines, Suisse et anglaises (entre autres) entendent résolument tirer les conclusions de ce vaste réseau de corruptions international.
Selon les rapports d’enquêtes de l’affaire Glencore, 80 millions d’Euros ont été versés des hauts fonctionnaires camerounais pour faciliter l’attribution des contrats d’exploitation du pétrole camerounais au trader de droit Suisse, Glencore.
Les indiscrétions autour du dossier Glencore soulignent que la justice anglaise s’intéresse particulièrement au rôle joué par le Secrétaire général de la présidence de la République du Cameroun, Ferdinand Ngoh Ngoh. Personnalité de premier rang au Cameroun qui doit comparaître de même que l’administrateur directeur général de la Société nationale des hydrocarbures (SNH), Adolphe Moudiki. Le principal gestionnaire de la Snh pourrait comparaître en qualité de témoin dans cette affaire à laquelle il a contribué à l’enquête préliminaire. La liste des présumés corrompus camerounais dans l’affaire Glencore intègre quatre autres hauts fonctionnaires.
Plus de 20 personnes identifiées
Dans le sillage de la même affaire, une enquête menée par le Tribunal criminel spécial (Tcs) est en cours depuis début Novembre 2023. En l’état actuel, près d’une vingtaine de personnes gravitant autour du chef de l’État camerounais sont directement citées. La vingtaine de présumés sont soupçonnées de participation au détournements des bénéfices issus de la vente des ressources pétrolières camerounaises.
Les rapports d’enquêtes sur l’affaire Glencore indiquent que des pots-de-vin dont le montant est estimé à près de 80 millions d’Euros ont également été versés à des fonctionnaires travaillant pour le compte des gouvernements Nigerian, congolais (Brazzaville), Soudanais, ivoirien et camerounais.