Par Sandra Embollo
Après le coup foireux la semaine dernière, de faire libérer sa nièce Marionne Nyadjock, accusée de complicité d’escroquerie dans la scabreuse affaire qui implique un redoutable gang avec pour chef de fil, le Contre-amiral Joseph Fouda, par ailleurs Conseiller spécial de Paul Biya et un certain Hervé Mbapou, l’épouse du chef de l’État du pays de Cocagne n’en démord pas, d’après le lanceur d’alertes Boris Bertolt.
Depuis la semaine dernière, le téléphone du ministre de la Défense Beti Assomo ne cesse de sonner. Des appels de Chantal Biya, qui pincent sans rire exige la libération immédiate de sa nièce et bien de celle de deux personnes issues également de son clan, à savoir du département de la Haute-Sanaga.
Et c’est l’une des raisons pour lesquelles, mis sous haute pression, le Commissaire du Gouvernement Cerlin Belinga, par peur et tout transpirant à grosses gouttes, a signé le soir d’hier, l’extraction de Marionnette Nyandjock, Dr Ngobo, Bidima Ela, qui en ce moment où nous mettons sous presse ces informations, sont dans les locaux du Tribunal Militaire de Yaoundé. Des questions ne sont plus à se poser, car après l’essai de la semaine dernière, il s’agit, sauf changement de dernière minute, des tractations en vue de leur libération. Quel contraste dans un pays où le chef de l’État, chaque fois interrogé sur des questions d’un détenu politique, fait savoir sans ambages à qui veut l’entendre que le Cameroun est un état de droit et que la justice fait librement son travail.
Ce qui semble visiblement tout le contraire au regard des agissements de sa tendre épouse dans cette salissante affaire qui implique les membres de sa famille. Comment libérer certains membres d’un gang, et laisser leurs complices derrière les barreaux ?