Par Serge Aimé Bikoi
Convoqué, hier, Xavier Messè s’est présenté au Sed en compagnie de son conseil, Me Magnim. Selon des sources concordantes, il n’y a eu qu’un échange d’actes de civilité. Après donc un échange entre ce patron de presse et le colonel Jean Pierre Otoulou, le commandant de la première légion de gendarmerie du Centre en charge de l’enquête au Sed, il a été demandé à l’ancien employé de Rfi (Radio France Internationale) de revenir ce jour pour être, à nouveau, auditionné.
Sans doute l’audition de Xavier Messè va-t-elle porter sur l’interview qu’il a accordée, le 23 janvier 2023, à Cyrille Bojiko, présentateur de l’émission “Sacré matin”, diffusée sur l’antenne de la Radio Balafon. En effet, dans l’interview qui continue d’être virale sur les réseaux sociaux et qui continue de défrayer la chronique, l’ancien Directeur de la publication du quotidien “Mutations” fait des déclarations sur l’assassinat de Martinez Zogo. Dans cet audio de quatre minutes, l’enseignant de journalisme affirme avoir suivi, de bout en bout, cette affaire.
“J’ai été, affirme X. Messè, parmi les personnes qui ont suivi cette affaire depuis le début. J’étais informé minute par minute. Je vous avoue que depuis l’enlèvement de Martinez, j’ai perdu le sommeil. J’ai mis un dispositif de telle sorte que je sois systématiquement informé des recherches par des personnes qui sont les voisines de Martinez”.
Confiant dans ses réactions, Messè dit en savoir plus.
“J’ai été, ajoute-t-il, informé depuis mercredi, 18 janvier très tôt le matin. Il a été enlevé mardi, 17 janvier et assassiné dans la nuit aux environs de trois heures du matin. J’ai été informé autour de 5h par un coup de téléphone. Il fallait que la police et la justice fassent son travail pour pourvoir récupérer le corps puis annoncer au public. Ce qui n’a pas été fait. Cela a été fait avec beaucoup de retard.”
Le journaliste conclut:
“Je n’avais pas le pouvoir et le droit d’informer les personnalités. Il fallait que ce travail soit fait par les personnes indiquées : les services de sécurité et de la justice. Est-ce parce qu’on ne retrouvait pas le corps? Est-ce parce qu’ils avaient des difficultés et la gêne de savoir la forme qu’il fallait pour annoncer cela? S’interroge, en substance, X. Messè.”
Affaire à suivre ce matin !