Par Serge Aimé Bikoi
C’est, du moins, la substance du mémorandum que viennent de commettre les patrons de presse réunis, ce mercredi, 9 novembre 2022, à Yaoundé.
Selon Haman, le président de la Fedipresse et ses pairs, “Parfait Siki Awono apparaît, clairement, comme une nouvelle illustration de l’instrumentalisation de la justice à des fins personnelles”. Toute chose qui, explique le Directeur de la publication du quotidien “Le jour”, “porte un sérieux coup à l’image du Cameroun, qui se distingue, une nouvelle fois du fait de quelques individus, par une violation des libertés publiques et de la présomption d’innocence”.
Le président de la Fedipresse rappelle que le Directeur de la publication de “Info+” présente toutes ses garanties pour être auditionné libre dans la phase d’instruction de l’affaire qui l’oppose au président de la Fédération camerounaise du Cameroun(Fecafoot). Samuel Eto’o, qui l’accuse de “retention de documents dans l’intention de les falsifier” du temps où il était employé à l’instance faîtière du football camerounais.
H. Mana et ses congénères illustrent, en outre, que P. Siki Awono est Secrétaire général de la Fedipresse et cumule un quart de siècle de pratique journalistique. “Après un intermède de quelques années à la Fecafoot, où il a occupé les fonctions de Directeur de la communication et Secrétaire général par intérim, il a démissionné de la Fecafoot en février 2022 et est, depuis lors, l’éditeur de l’hebdomadaire “Info+”, indiquent-ils.
En rappel, P. Siki Awono a été écroué à la prison centrale de Yaoundé dans la nuit du 2 novembre 2022 par un juge d’instruction du Tribunal de première instance (Tpi) de Yaoundé centre administratif. C’était après huit jours de garde à vue dans les locaux de la direction de la police judiciaire de Yaoundé. La mise sous mandat de détention provisoire de P. Siki Awono dans le principal pénitencier de la capitale métropolitaine a une durée de six mois renouvelable. C’est la seconde fois que la Fedipresse monte au créneau pour appeler à la remise en liberté provisoire d’un des siens. Le 31 octobre 2022, H. Mana a, dans un communiqué de presse rendu public, demandé la libération de P. Siki faisant prévaloir l’argument selon lequel ce patron de presse a un domicile connu et présente toutes les garanties pour comparaître libre devant cette juridiction compétente. Neuf jours après la publication dudit communiqué, le président de la Fedipresse commet un mémorandum. Acte qui intervient une semaine après l’inculpation de Siki Awono et sa mise en détention provisoire à la prison de Kodengui.