Par Ilyass Chirac Poumie
Ces derniers jours, il était presque unanimement voué aux gémonies, sur les plateaux de télévision et dans les réseaux sociaux.
Vilipendé par certains observateurs ; certaines langues annonçait déjà Narcisse Mouelle Kombi, en détention préventive à la prison centrale de Kondengui.
Tandis qu’il n’avait à aucun moment touché le moindre radis, ni autorisé le paiement de l’ acompte de 42 milliards de Fcfa ; au profit du constructeur canadien ; l’interprétation erronée et biaisée de ce dossier faisait du ministre des sports et de l’éducation physique, le bouc-émissaire idéal.
Pourtant, dans les missions assignées à la task force, logée à la présidence de la République et pilotée de mains de maître par Ferdinand Ngoh Ngoh le Sgpr et Ayem Mauger; l’omnipotent conseiller économique du Président Biya, c’est cette techno structure qui avait entériné la mise à l’index de Picchini; décidé du choix de Magil. Et c’est encore et toujours, elle qui tire les ficelles dans l’ombre ; eu égard que c’est elle qui avait avalisé et autorisé le versement de 42 milliards de Fcfa à Magil en 16 decomptes. Sous ce prisme, pendant que le constructeur canadien annonce pour lundi; son retour au complexe sportif d’Olembe, ne serait on pas tenté de penser que c’est la task force qui manœuvrait depuis le début à dessein, pour entretenir un savant dilatoire, tout en pompant les maigres ressources de l’État ?
En écrivant au secrétaire général des services du Premier ministre, Magloire Séraphin Fouda le 03 Janvier 2023, il va sans dire que Narcisse Mouelle Kombi a le mérite d’avoir pu attirer l’attention du Chef du gouvernement sur ce scandale ; au moment où Magil avait rompu unilatéralement le contrat ; et qu’il s’apprêtait vraisemblablement à quitter le pays. En abandonnant le chantier inachevé et l’importante ardoise due aux sous-traitants locaux.
La question lancinante qui revient sur toutes les lèvres est la suivante :
Pourquoi et comment cette fameuse task force s’est elle empressée de reverser l’acompte de 42 milliards de Fcfa à Magil, sans toutefois s’assurer de l’état d’exécution des travaux ?
Au demeurant, compte tenu de leurs agissements, ne serait on pas tenté, d’accuser ouvertement Ferdinand Ngoh Ngoh et Ayem Mauger d’avoir perçu des retro commissions.