Par Mon’Esse
Le Comité des sages du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) a demandé au président dudit organe, Célestin Tawamba, de «surseoir immédiatement toute activité sur le traité de fusion [signé avec E-cam] jusqu’à l’exécution à la satisfaction du Comité des sages d’un ‘’due diligence’’ par un cabinet compétent pour réassurer les membres du Gicam sur le bien-fondé du dossier».
Dans un bref communiqué publié dimanche et consécutif à une réunion tenue jeudi dans la métropole économique, Douala, cette instance affirme avoir constaté des erreurs de forme et de fond (informations incomplètes, saisines tardives du comité des sages) dans le traité de fusion signé le 5 avril avec E-cam, autre organisme patronal dédié au petites et moyennes entreprises.
A l’unanimité, le Comité, qui estime en outre «louable» l’initiative, conseille à M. Tawamba d’unifier la voix des membres de E-cam avec celle des membres du Gicam, tout en rehaussant la réputation et pérennisant le nom du Gicam.
Il devra ainsi inviter les responsables de E-cam à s’abonner au Gicam, et de leur proposer un siège institutionnel au conseil d’administration de ce dernier.
La polémique née de la fusion des deux instances devra préoccuper les membres du conseil d’administration et à l’assemblée générale ordinaire, qui se réunissent le 3 juin à Douala.
Selon des sources introduites, le Comité des sages, mais aussi d’influents membres du Gicam, reprochent à Célestin Tawamba le projet de dissolution qui sous-tend l’union entre les deux organismes.
Beaucoup, en effet, ne comprennent la motivation ayant conduit à un organisme, vieux de près de 70 ans et qui revendique plus de 1000 adhérents, à se rapprocher d’un autre constitué de dissidents du Gicam, créé voici moins de 15 ans et dont le poids dans les milieux d’affaires n’est pas démontré.