Par Paul Tjeg
«Si vous cherchez des opportunités d’investissements après votre carrière de footballeur, la chaîne de valeur de la banane-plantain est l’affaire la mieux indiquée». C’est le message que souhaite faire passer Samuel Tony Obam Bikoué, président de l’Association de la Filière Banane Plantain (FBPC), aux anciens footballeurs camerounais cherchant à fructifier l’argent qu’ils ont gagné pendant leur carrière. Au-delà de cet objectif, ce dernier souhaite également profiter de leur aura pour attirer de nombreux investisseurs qui viendront redonner de l’allant à une filière qui veut tutoyer le sommet mondial.
Pour réaliser ce double objectif, la FBPC s’est associée à la Fédération camerounaise de Football (Fecafoot) et au ministère de l’Agriculture et du développement rural (Minader). «dites-moi qui n’achètera pas des chips produites par Kunde Emmanuel ? Qui n’achètera de la farine de banane-plantain produite par Bernard Tchoutang? Qui n’achètera pas des biscuits produits par Lucien Mettomo? Ces footballeurs ont un nom et il nous appartient de savoir l’utiliser pour gagner de la visibilité à l’international» a révélé Samuel Tony Obam Bikoué.
Réaliste, la Fbpc sait que pour faire de ces footballeurs retraités les nouveaux seigneurs de la banane-plantain, il faut les initier aux subtilités de cette filière. Cela passe par d’intenses séances de formations que vont leur dispenser les experts de l’association et ceux du Minader. «L’agriculture est un business. Maintenant, il faut apprendre aux anciens footballeurs, comment devenir des chefs d’entreprise. Cela passe le centre d’incubation à Kribi, où ils vont apprendre des cours de leadership, des cours d’éducation financière, des cours techniques, des cours sur l’utilisation des réseaux à des fins commerciales, afin qu’ils deviennent des chefs d’entreprises et non des employés»
Les ambitions de l’Association de la Filière Banane Plantain sont grandes. Elle souhaite, grâce à diverses initiatives, dont celle susmentionnée, contribuer à la hausse de la production nationale de banane-plantain. Son souhait est qu’elle culmine à 10 millions de tonnes par an. Un objectif conforme à celui que poursuit le Minader à travers le Projet national de développement des cultures fruitières (Pndcf), dérivé du programme national d’investissement agricole 2020-2030. Selon des données comptant pour l’année 2020, fournies par Eric Avom Alara, Coordonnateur du Pndcf la production nationale de banane-plantain culmine à 5,9 millions de tonnes par an.
