Par Félix C. Ebolé Bola
Les producteurs camerounais de cacao continuent d’être les parents pauvres de la chaîne, ne percevant qu’environ 7 à 8% de la valeur générée par leur labeur, affirme le ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana.
A l’heure où est lancée la campagne cacaoyère 2024/2025, il constate que près de 92/93% de ladite valeur est perçu par les acteurs aval de la filière, que sont les distributeurs, transporteurs et autres transitaires.
Pour M. Mbarga Atangana, cette inégalité doit être corrigée non pas de façon conjoncturelle, mais de manière systémique et dans la durée, pour la stabilité du marché et la pérennité d’un système appelant à davantage d’inclusivité et de transparence.
Et d’engager les producteurs à accepter les exigences du marché en termes de qualité, et donc respect normes en matière de préservation et de sauvegarde de l’environnement, mais aussi de durabilité sociale.
Estimant qu’une baisse des prix en dessous des niveaux actuels, situés autour de 5000/6000 francs le kilogramme, serait vécue par les producteurs comme un drame et une remise en cause unilatérale des acquis, le Mincommerce a martelé que la durabilité économique, c’est-à-dire le juste prix et la rémunération conséquente du producteur, doivent en être la contrepartie légitime
Selon l’Office national du cacao et du café (ONCC), le Cameroun a exporté 185.613 tonnes de fèves lors la saison 2023/2024, dont seulement 9,47% de grade I, contre 1099 et 8933 tonnes de la même qualité en 2016-2017 et 2017-2018, respectivement.