Par Perton Biyiha
«La pomme de terre dispose d’un potentiel énorme. À travers des stratégies comme celle que nous avons adoptée, on pourra créer et développer ces potentialités pour créer de l’emploi, arrêter notre dépendance de l’extérieur », rassure Gabriel Mbairobe, ministre camerounais de l’Agriculture et du Développement rural. C’était à l’occasion de l’atelier d’examination et de validation de la Stratégie nationale actualisée de développement de la filière pomme de terre au Cameroun.
Pour réaliser cette ambition, le pays mise sur un financement d’environ 40 milliards de Fcfa. Dans la répartition, une proportion de 60% de cette enveloppe sera consacrée à l’investissement et 40% sera affecté aux divers soutiens aux producteurs. Trois axes majeurs ont été définis autour du plan : l’affermissement de la productivité ; l’amélioration de la transformation, du stockage et de la commercialisation ; puis le renforcement des capacités des acteurs de la filière.
Depuis 10 ans, la production annuelle de la pomme de terre oscille entre 220 000 et 400 000 tonnes au Cameroun, apprend-on des sources officielles. Le pays espère produire d’ici 2030, plus de 900.000 tonnes de pomme de consommation d’ici 2030. « Cet objectif ne sera une réalité qu’à l’aide d’une stratégie adaptée aux forces, faiblesses, opportunités et menaces de la filière », avait estimé Guy Joël Nkuidjin, Spécialiste en Suivi-Évaluation et Partage des connaissances au Centre International de la Pomme de terre et Patate douce (Cip) Cameroun.
Les 3 principaux bassins de production de cette denrée alimentaire sont les régions de l’Ouest et du Nord-Ouest qui concentrent 80% de la production annuelle du pays, suivi de l’Adamaoua dans le septentrion.