Par Joël Onana
En rappel, Après trois pénuries en six mois dans les grandes villes du pays, le spectre de l’augmentation des prix des carburants planait. Depuis le premier février, l’essence est passée de 630 à 730 francs Cfa, le gasoil qui coûtait jusque-là 545 francs Cfa passe à 720 francs Cfa.
L’augmentation des prix du carburant fait grincer des dents. Les premières victimes sont les transporteurs urbains. Jack Nguessu est chauffeur de taxi dans la ville de Yaoundé, pour lui, c’est une partie du bénéfice qui est perdu :
« Je consomme en réalité entre 20 et 25 litres chaque jour. Depuis que le carburant a augmenté, je suis sensiblement à 3 000 francs de plus. C’est comme si dans une journée quelqu’un doit gagner 6 000, mais doit perdre 3 000 francs de plus pour le carburant. »
Les Syndicats des transporteurs ont indiqué leur intention de revoir à la hausse les tarifs de transports, dans une correspondance adressée au Premier Ministre chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute.
Le taxi coûtera donc désormais 300 Fcfa le jour et 400 Fcfa la nuit dans les centres urbains. Le prix de la course et du dépôt se négocieront de gré à gré, entre le conducteur et les clients.
Le tarif du transport interurbain subira une augmentation de 10%. Ces décisions décision ont été arrêtées le 02 fevrier 2023, au cours d’une réunion organisée par les syndicats des transports routiers. Cette initiative est une mesure d’accompagnement des transporteurs, victimes de la hausse des prix du Super et du Gazoil à la pompe, depuis le 01er février de cette année.
À la suite, de cet ajustement des prix des produits pétroliers, les syndicalistes ont établis la liste de onze (11) exigences parmi lesquelles, la baisse immédiate des tarifs d’assurances et le détachement du paiement de la vignette automobile à la prime d’assurance. Ces mesures seront présentées le mardi 07 février au Ministre du commerce, Louis Magloire Mbarga Atangana, avant leur mise en application dès le 20 février.