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Cameroun > Alternance: Le cas Marafa Hamidou Yaya reste d’actualité

Incarcéré depuis 2012 à la centrale prison secondaire de Yaoundé, l'ex secrétaire général de la présidence de la République du Cameroun n'a eu de cesse de rappeler les dangers d'une alternance bâclée au Cameroun. Une position partagée qui lui a valu de se retrouver dans les geôles.

Par panorama papers
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Par Pierre Laverdure OMBANG

Si de nombreux ”lobbyistes ”s’étaient à travers engagés sur des plateaux de télévision et ou de radio pour la défense des droits de certains anciens hauts commis de l’état aujourd’hui incarcérés dans les prisons du Cameroun. Le combat qui semble s’essouffler sous le poids du temps pour la libération de ces prisonniers politiques. A contrario, tout se passe comme ci rien ne s’était passé et encore bien plus curieuse c’est la démarche de cette élite dite du du grand-nord sur la situation de l’ancien secrétaire général de la présidence de la République et ex-ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, Marafa Hamidou Yaya incarcéré pourtant depuis avril 2012 qui interresse.

L’ancien ministre d’État camerounais chargé de l’Administration territoriale Marafa Hamidou Yaya avait été présenté à un juge d’instruction le 16 avril 2012, puis mis en détention préventive à la prison centrale de Yaoundé à kondengui  pour être transféré quelques semaines plus tard à la caserne militaire du Secrétariat d’état à Défense. Il sera condamné à 25 ans de prison ferme pour complicité intellectuelle, une peine révisée à la baisse à la suite du pourvoi en cassation.

Depuis sa condamnation à 25 ans de prison ferme en septembre 2012, Marafa Hamidou Yaya n’a eu de cesse de clamer son innocence et attribue ses malheurs à ses ambitions présidentielles. L’ancien Secrétaire Général à la présidence de la République et élite du grand Nord, du fond de sa cellule n’a eu de cesse de dire à travers des sorties épistolaires à ceux qui lui ont causé du tort qu’il est innocent de tout ce qui lui est reproché et ayant abouti à ce que le Chef de l’Etat décide de son incarcération.

Une situation qui préoccupe et intrigue même. Allant jusqu’à susciter des interrogations sur le mutisme complet et total de l’élite du nord sur la situation de ce fils du septentrion ,incarcéré et malade depuis une dizaine d’années déjà.

A la faveur de la visite du président français Emmanuel Macron ne serait il pas judicieux et même opportun pour l’élite du Nord de porter le sujet au devant de la scène ? Le constat est quand même alarmant sur la ahurissante de l’élite du grand Nord alors que est annoncé Président Macron au Cameroun. Il faut noter que jusqu’ici comme le constatait un internaute ” aucun leader politique du grand Nord , aucun député du grand Nord , aucune association du Grand Nord , aucun responsable de la société civile du grand Nord ne s’intéresse à la libération de nos frères Marafa , Iya et Vamoulké , pourquoi ce silence qui nous fait mal jusqu’au fond de notre chaos ? Le grand Nord ne pouvait il pas profiter de l’arrivée du Maître des lieux pour la libération tout azimut de nos frères incarcérés à Yaoundé sans raison ?”

Une série de question qui ne trouvera visiblement jamais de réponse car à l’évidence, l’ex -homme fort du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), le parti au pouvoir et encore membre du bureau politique de ce parti et digne fils de la région du Nord serait déjà passé aux oubliettes.

Une attitude qui intrigue. Et dont certains qualifient de ”malveillante ”car jusqu’ici malgré les appels incessants des jeunes vers l’élite politique à se mobiliser sur le cas Marafa , rien n’y fait ! Manifestement aucune envie de faire , de voir bouger les choses en la faveur de la libération de l’ex-secrétaire général à la présidence de la République du Cameroun issu de l’aristocratie peul. Un combat engagé qui se serait très vite éteint. La réaction attendue après les actions de lobbying dans les médias n’auront jamais réussis à bouger la moindre ligne.

Motus et bouche cousue …

Il faut rappeler que dans un passé récent de contexte marqué par le sentiment généralisé de haine tribale , le pensionnaire du Sed Marafa Hamidou Yaya dans une lettre avait rappeler pour repréciser que notre « notre pays est divisé, c’est peu de le dire. Mais la réconciliation est possible. L’avènement d’une société fondée sur la confiance et la justice est possible. Il est possible si chacun, à sa mesure, choisit dès aujourd’hui de passer outre les différences pour traiter ses prochains en frère et en sœur. De ne pas voir dans les différences de tout ordre -linguistique, tribal, politique- une raison d’attenter à la dignité et à l’égalité de tous.» L’écho de tout cela avait résonné comme dans un fût sans s’étendre dans les consciences .

Une aude au pardon, pour un Cameroun uni avec des fils et des filles qui se parlent et se soutiennent : « Le pardon qu’on demande, le pardon qu’on accorde. Le pardon qui pacifie la discorde au sein des familles, entre les amis, entre les enfants d’une même nation. » Rien n’y fait personne n’y songe. Dix ans déjà que Marafa Hamidou Yaya est en prison , même les actions de ”communication ” engagées par les journalistes et directeurs de publication Haman Mana et Guibai Gatama n’ont jusqu’ici pas pu bouger cette élite là qui semble au regard de tout se satisfaire de leur positions actuelles au sein du sérail.

Hommes politiques , juristes ,journalistes ,acteurs de la société civile tous ou presque ce sont essoufflés après une mobilisation éphémères. Elle n’aura duré que le temps de son temps. Ce qui fait dire que , Marafa Hamidou Yaya c’est déjà du passé politique pour la région du Nord? Difficile de le dire , car bien de rebondissements sont légions dans les lanterneau politique camerounais. Des cas en sont légion. Il faut encore se souvenir que quoi que emprisonné, ce dernier reste toujours un membre du parti au pouvoir car n’ayant jamais démissionné officiellement de celui-ci.

Même en prison Marafa ferait -il peur ?

De nombreuses sorties épistolaires sur des sujets aussi divers que variés ont montré a suffisance le caractère teigneux de l’homme. Ne voulant rien lâcher pour démontrer sa capacité à tenir bon malgré les difficultés , non sans moins rappeler à qui veut le voir ses capacités d’homme politique et haut commis de l’état ayant la maîtrise des sujets politiques ,économiques et sociaux. Depuis son incarcération , il n’a pas manqué l’occasion de s’exprimer sur un sujet brûlant de l’actualité au Cameroun et en proposer des pistes de solutions après une analyse froide.

C’est depuis le 16 avril 2012 que cet ancien secrétaire général de la présidence de la République est incarcéré à la prison centrale de Yaoundé et purge une peine de vingt ans de réclusion pour « complicité intellectuelle de détournement d’argent public », et n’a de cesse de rappeler qu’il serait la victime d’une machination politico-judiciaire ayant pour but de l’atteindre moralement. Comme. pour rappeler à ceux qui l’ont ” envoyé en prison qu’il est mentalement plus fort qu’avant”. Une machination politique pour lui dans le seul but de le stopper net dans ses ambitions politiques.

Prisonnier politique …

L’ex-ministre d’état de la République du Cameroun , dans une interview révélait déjà que: ” le département d’État américain n’est pas la seule instance à avoir reconnu mon statut de prisonnier politique. D’autres organisations, comme l’Internationale socialiste, l’ont également fait. Et en avril 2016, lors de sa 75e session tenue à New York, le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire, au terme d’une procédure contradictoire de plusieurs mois, et après examen des milliers de pièces fournies par les avocats de l’État et les miens, a rendu une décision demandant ma libération immédiate, et même une indemnisation de mon préjudice”

Sauf que tout ça dit comme c’est dit n’aura pas réussi à faire bouger les lignes sur le cas Marafa Hamidou Yaya. La région du Nord du Cameroun restant sourde plus que jamais autour des multiples rebondissements servis par cette affaire. Même avec la reconnaissance de ce dernier comme prisonnier politique par le département d’État américain.

”Le Cameroun n’a pas seulement besoin d’un chef. Les Camerounais ont besoin d’un projet, d’une idée vers laquelle marcher ensemble.” déclarait alors Marafa Hamidou Yaya dans une de ces nombreuses sorties épistolaires. Des déclarations fortes de connotation mais qui malheureusement jusqu’ici ne sont jamais rentrées dans le jargon et les projets , ni même encore programmes politiques de cette élite qui aura choisit malheureusement de ne rester que muette et de laisser cette élite croupir en prison peut être pour toujours.

Marafa Hamidou Yaya

Sur le complot :

”Au départ, je devais être neutralisé sur la base d’un dossier monté de toutes pièces, alléguant que je disposais d’une armée de 6 000 personnes à la frontière, sans préciser laquelle, et prête à foncer sur Yaoundé pour déstabiliser les institutions. Puis ce fut la prétendue affaire de « complicité intellectuelle » de détournement des deniers publics, à l’occasion de l’achat avorté de l’avion présidentiel. Et depuis mon incarcération, malgré de multiples enquêtes menées tous azimuts, le pouvoir n’a rien trouvé contre moi.”

Sur l’alternance au Cameroun et le président Paul Biya, l’ancien secrétaire générale de la présidence de la République disait déjà que ”En 2018, cela fera 35 ans qu’il règne. En la matière, c’est la dose qui fait le poison ! En 2011, j’ai conseillé au Président Biya de ne pas se représenter. Conseil dont je paie aujourd’hui le prix fort(…)N’avais-je pas raison ? Aujourd’hui, le Cameroun est devenu un pays qui subit. Il décroche sur tous les plans. Faute de détermination, tous les projets dans le domaine économique, social ou des infrastructures traînent, et sont souvent dépassés lorsqu’enfin ils sont mis en route. À cela s’ajoute le fait que notre unité nationale est à présent prise en otage du fait des mauvaises réponses apportées par le gouvernement à la question anglophone(…) Mais, le courage d’un peuple est fait pour servir la détermination de ses hommes politiques et la force de leur ambition, il n’est pas fait pour y suppléer…

Dans la région du Nord

Les élites politiques du Nord partisanes ou non,ne peuvent pas le soutenir dans un combat pour Etoudi ( présidence de la République) , parce que Marafa Hamidou Yaya jouit jusqu’ici encore d’une forte crédibilité de ”guerrier modéré” auprès des populations sur lesquelles,ses largesses et son image sont restées intactes ni villageois,ni islamoplile,ni anticlérical.” Ces élites qui attendent visiblement que les choses frémissement pour se ranger derrière les populations en attendant, elles amassent,des biens et des privilèges.

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